dimanche 18 octobre 2015

Le blanc de l'automne

C'est Marie-Claude du P'tit coin de nature qui une fois de plus nous met au défi de trouver cinq blancs au jardin en cette saison. "Cette fois, je crois que je ne les ai pas" fut ma première pensée... A mon goût en effet, il n'y a jamais assez de blanc dans mon jardin! Pourtant...

J'ai immédiatement pensé aux cosmos qui même s'ils ne sont pas nombreux cette année éclairent l'entrée du jardin, un blanc lumineux et franc, sans aucune nuance de jaune ou de rose...


Le petit Aster Victoria a souffert de la sécheresse mais il a finalement bien voulu fleurir, lui aussi immaculé, même s'il va rosir ces prochains jours... Mais c'est comme cela que je le préfère!


Pour les rosiers, je retiendrai Opalia qui a dû m'entendre jurer l'été passé que s'il s'obstinait à ne pas fleurir, il irait rejoindre les oubliettes du fond du jardin : il n'a pas arrêté de m'offrir ses corolles lâches et gracieuses depuis le mois de juin, avec plus ou moins d'opulence.


J'aime les dahlias blancs, et j'en ai deux au jardin : le dahlia White Perfection, un monstre que je dois cueillir à peine entrouvert sous peine de le voir casser sous la lourdeur de sa tête, et ce Dahlia My Love qui a "filé" et que la pluie a pris la peine de courber... My Love a la tête à l'envers!


Et pour en choisir un cinquième, ce sera le petit Lobularia maritima qui donne sa pleine mesure actuellement! Issu de la graine reçue de Marie de Je suis au jardin,  ce semis m'a d'abord désolée, remettant en question mes prétendus doigts verts, pour me ravir actuellement, un peu partout, sous les rosiers, sous l'hydrangéa, en bordure de plusieurs massifs. L'automne semble fait pour lui!


Je pense souvent à toi, Marie, même si toutes tes graines n'ont pas eu une fin aussi heureuse... Heureusement, j'en ai gardé pour l'année prochaine!!!

Voilà, les cinq blancs qui font l'automne chez moi... Les Viola cornuta, les callune, le petit rosier Crystal Fairy sont aussi revêtus de blanc, mais je m'en tiens à la règle des cinq!

mercredi 14 octobre 2015

Les feux d'octobre

L'automne s'est bien installé, entre brumes, brouillards, grisailles et feuilles mortes... parfois, le soleil joue encore avec les couleurs des feuilles du chêne et des érables. J'ai commencé les bulbes, le grand nettoyage, profitant de chaque instant de temps doux pour préparer l'hiver et le printemps prochain!

J'ai respecté le délai imparti par les autorités pour mettre en ordre ma bordure! Vous rappelez-vous?


Gros débordement! Moyennant un prix bonbon, j'ai fait intervenir mon paysagiste, et voilà, c'est tout propre en ordre... même si pour le moment, à mon goût, c'est bien stérile... Vivement que les hémérocalles veuillent bien retomber sur ces pierres pour les animer un peu, n'en déplaise aux bétonneurs!


Heureusement, tout de suite à l'entrée le massif sud est très vivant, les cosmos étant enfin fleuris! Ailleurs, où il y a moins de soleil, certains n'ont pas encore de boutons... Ce matin, il faisait 4°C et je doute que ces retardataires puissent fleurir avant le gel!


L'hiver passé, il a fort peu gelé et la Verveine de Buenos Aires s'est ressemée, ce qui n'était jamais arrivé auparavant! Je l'aime beaucoup qui domine les massifs, à droite, à gauche, attirant tous les papillons... 
Les semis naturels de Cuphea viscosissima ont été si importants que je n'ai pas eu à intervenir, si ce n'est repiquer quelques plans et constaté que cela leur convenait bien. Les plans repiqués sont plus forts, certains faisant même du bois!  Ci-dessus dans le massif, les repiqués, et ci-dessous les "naturels", bien serrés dans le carré des herbes aromatiques!


L'Aster pâle, un peu plus  tardif que les autres et qui drageonne dans tous mes massifs, que je n'ai jamais su déterminer, sait parfaitement valoriser les autres plantes, tout en gardant une belle présence. Je l'adore ici contre le fusain malheureusement tout rongé!


Les érables ne sont pas en reste, question couleurs, depuis une semaine!


Le Malus Evereste a pris des proportions effrayantes et je vais devoir le faire tailler en plus aéré... Il a grandi très vite et prend des proportions d'arbre. Mais quel plaisir, tout au long de la saison, de la première fleur jusqu'aux fruits rouges et à l'or pâle de ces feuilles d'ici quelques jours!


Les vendanges n'ont pas été très conséquentes cette année, je ne ferai pas de gelée... Mais le raisin est sucré et délicieux, sans pourriture et sans maladie : un plaisir!


Les fusains et les viornes sont pillés par les mésanges, fauvettes et rouge-gorges... Même un troglodyte fait les aller et retour entre le bambou et ce garde-manger. Mais il est très attentif, et il est difficile à photographier! Par contre, ces deux là, faisaient tant de bruit avec leurs ailes que j'ai levé la tête... Inutile de vous dire qu'ils ne m'ont pas vu et que j'ai pu aller chercher l'APN et les immortaliser tout à loisir!


Cette année n'aura pas été une année à dahlias... Quelques Aramis bordeaux, quelques têtes blanches, et surtout le fameux Rosabelle, toujours présent au jardin. La tête ci-dessous est aussi grande qu'une assiette et dure depuis plus de quinze jours : impressionnante!


Et pour terminer ce billet, un peu de fraîcheur... Le mignon Crystal Fairy qui fait une remontée toute délicate...


Encore quinze jours comme les premiers de l'année, et octobre aura été gratifiant au jardin de Gine!

vendredi 2 octobre 2015

Etoiles mauves

De retour de mes vacances exaltantes en Gaspésie, je retrouve mon jardin tout fleuri! Je l'avais quitté un peu tristounet, sans beaucoup de couleurs, mais pendant mon absence, les asters ont pris le relais. Ce sont eux principalement qui font le décor chez moi à l'automne...

Aster Sapphire (déjà hybridé après 2 ans...) et Anémone du Japon sans nom
L'Aster dumosus chez moi aussi colonise les massifs et j'en distribue à qui en veut toutes les années... mais les hybridations vont bon train. Aussi, je rachète régulièrement de nouveaux cultivars pour varier un peu les tonalités de mauve et de rose, à l'instar de l'Aster amellus Heinz Richard


Le suivant, le beau ténébreux, résiste à tout! Même  deux pincements sévères ne l'ont pas empêché de monter à 180 cm... mais c'est pour retomber gracieusement sur les feuilles souples d'une graminée que j'adore, reçue de Geneviève, et qui se plaît bien dans mon terrain lourd!

Ruban de Bergère et Aster September Rubin
D'autres Asters sont encore en boutons... l'explosion est encore à venir!

Du côté des rosiers nouveaux (de chez Daniel Schmitz). c'est l'enthousiasme. De belles pousses de 100 cm de haut, des tiges fortes et un feuillage sain, et des fleurs, des fleurs... Pas de grosses grappes dégoulinantes - ils n'ont été installés que fin mars 2015, tout de même! - mais des fleurs en continu, comme chez Jardin d'Aywiers dont le froid nocturne a rougi les boutons!


Opalia a été planté en 2013 déjà, mais ce n'est que cette année qu'il donne son opulence. Il n'a pas arrêté de fleurir le portique au rosier, et malgré le marsonia qui affecte les rosiers buissons à ses pieds, il n'a pas une tâche! Superbement blanc!


Et c'est là que j'ai recours à vous : mon portique soutient Opalia, à l'avant droite, Léontine Gervais à l'arrière droite, et Ghislaine de Féligonde à l'arrière gauche. Sacré trio : les longues tiges épineuses accrochent tout ce qui passe à leur portée. J'ai taillé déjà deux fois à trois centimètres de la tige centrale, et je vais devoir le faire à nouveau pour dégager le passage et pour pouvoir planter quelques tulipes... Mais, puis-je tailler toute la saison toutes ces tiges monstrueuses ? Comment procédez-vous? Pour le moment, j'ai gardé trois tiges principales et quelques secondaires que j'ai pu étaler sur le haut de la structure en espérant une couverture... mais les autres branches me paraissent surnuméraires. C'est la première fois que j'ai des rosiers lianes et je suis débordée ... ou presque!

Les dahlias commencent à fleurir, et comme chaque année, j'ai d'abord dit : je ne les sors plus de terre. Trop de travail, floraisons tardives, difficultés de garde hivernale... Des inconvénients que j'oublie quand la fleur est là! Trop belle!

Dahlia Rosabelle
Comme vous l'avez vu, je n'ai pas fait de commentaires sur vos derniers articles, mais je les ai lus, au gré des connexions possibles lors de mon périple de deux semaines... Je reprends maintenant mon train train quotidien dont la blogosphère est la partie la plus agréable, à part le temps passé au jardin!

Une petite dernière automnale, parce qu'il y a partout des foufous, végétaux ou humains, et que j'ai une tendresse particulière pour ceux qui vont à contre-courant!