mercredi 22 juillet 2015

Du bonheur, mais pas que...

J'aime la chaleur, j'aime cet été 2015 qui nous permet de longues soirées sur la terrasse, des petits matins revigorants avant le lever du soleil... L'arrosage quotidien, bien sûr, avec  pas encore de restrictions pour les jardins privés, heureusement. Malgré sa routine, c'est un moment de fraîcheur, d'observation des plantes, un vrai moment d'intimité avec son jardin!
En bordure du bassin, les tons sont frais, entre Hostas et Saponaires! Les Astilbes n'ont pas résisté longtemps, mais les Astrances tirent leur épingle du jeu!


Les Lys orientaux, achetés en vrac pour dix sous, ont bénéficié de l'ombre du Malus Evereste et se sont allongés pour terminer en feu d'artifice qui a duré plus de trois semaines! Sans parler de leur parfum entêtant qui a baigné le jardin, soir après soir...


A l'arrière du massif , les Phlox font le spectacle, et semblent renaître chaque matin. Cet endroit est destiné à être masqué par des miroirs et des rosiers lianes, mais il faut le temps pour que le tout s'étoffe. A cette saison, avant la remontée des roses, ces Phlox de grand-mère font tout leur effet. Là encore, c'est un parfum doux qui attire énormément d'insectes...


Mais alors, les petits malheurs? Et bien, ce sont par exemple les annuelles. Aucun semis, naturel ou non, n'a donné le résultat escompté! J'avais pourtant bien préparé mon affaire, semant moitié en godets de tourbe, moitié en place. Les nuits froides ont duré jusqu'à mi-juin, empêchant la levée des graines, et sans transition, nous avons basculé dans la canicule, m'empêchant de repiquer mes plants...
Un ou deux Pavots somnifères, dont le magnifique double ci-dessous, ont égayé le nouveau massif de roses, aucun Papaver rhoeas, quelques Cosmos blancs encore en feuilles... Bien loin des moissons des années passées!


Je n'ai pas photographié le truc jaune qui me sert de pelouse, non plus! Tant pis, je renonce à l'arroser, les pluies d'août ou l'automne finiront bien par lui redonner vie. Les massifs sont en feuilles, très dégingandés, je ne travaille qu'à la fraîche matinale, préférant jouir de l'été qu'entretenir mon tout petit domaine. Cela se ressent et les vues d'ensemble laissent à désirer...

La nouvelle merveille qui m'a fait craquer : l'Hydrangea paniculata Bobo, est encore en pot. Il sera planté un peu plus à droite, pour qu'il bénéficie de l'ombre jusque dans l'après-midi. Je lui ai  conservé son paillasson de coco pour lutter contre l'évaporation et lui garder le pied au frais.


Un autre bienfait étonnant de la chaleur, c'est la floraison de "l'hortensia rose". Reçu  il y a plus de cinq ans je pense, il a bien voulu cette année sans gel sérieux me faire quelques fleurs d'une couleur tonique! Rien de comparable à certains de vos jardins, mais pour chez moi, c'est une performance!


Et enfin, les plantes du soleil, les Trémières, gigantesques, qui se couchent et cachent ainsi les massifs défleuris...


Ce bel été a aussi amené les papillons à venir s'abreuver aux bains d'oiseaux, et les deux buddleia sont irrésistibles. Le Tabac d'Espagne, qui quitte rarement l'orée des forêts de feuillus, visite le jardin quotidiennement!


Les Myrtils sont aussi nombreux que les Piérides, et mes Lysimaques clethroides sont très courtisées!


Le temps lourd des après-midi que l'on espère sans succès voir déboucher sur une pluie douce à la nuit est parfois dur à supporter par nos organismes et par le jardin. Mais pour moi, cet été 2015 restera l'été comme je l'aime!

mardi 14 juillet 2015

Les roses nouvelles

Une saison creuse que ce début juillet pour les roses... Encore quelques anglaises qui jouent les prolongations, le rosier Shogun qui lui n'a de cesse toute la saison. Je reviens donc sur les nouveaux rosiers plantés cette année, en provenance de Daniel Schmitz principalement.

J'avais été particulièrement satisfaite à la livraison, devant des rosiers sains et vigoureux. Le résultat ne s'est pas fait attendre : une jolie floraison, trois mois après la plantation pour la plupart d'entre eux, sauf Jasmina  et Eglantyne qui boudent...

Le plus florifère, même s'il joue dans le style uniflore, c'est Darcey Bussell, qui n'a pas arrêté de produire...
Darcey Bussell, (après arrosage!)
Wisley a aussi été champion : une dizaine de fleurs, j'aime beaucoup son coloris un peu glacé, et j'aime l'association avec Cottage Rose, beaucoup plus bleuté...

Wisley et Cottage Rose
Les rosiers d'autres provenance, plantés en 2013, prennent leur essor, même si certains restent malingres, à l'instar du si joli Albertine.


Belle des Fagnes est charmant, même si je regrette que son coeur noircisse assez rapidement - il n'a pas été aidé par la canicule, je le reconnais!

Belle des Fagnes
New Dawn qui reste un rosier délicat chez moi (j'en suis à mon troisième exemplaire!) s'est montré plutôt généreux pour sa première année. Je l'aime beaucoup, entre jupon et nacre!

New Dawn
Le dernier arrivé, planté en mai, acheté à un prix dérisoire (bien moins cher que chez le producteur!?) c'est Winchester Cathedral, de Daniel Austin, (non, non, c'est David Austin - voyez le commentaire de Lydie, ci-dessous!) qui avait un formidable enracinement dans son pot de culture et qui à peine planté s'est mis à fleurir! Evidemment, maintenant, il est en stase et ne fait pas signe de remonter...

Winchester Cathedral
Et pour finir par un feu d'artifice, c'est le tant aimé Westerland! J'aime sa couleur flamboyante, puis son ton qui pâlit, jusqu'à l'abricot pâle...
Planté en 2013, il s'est bien étoffé, mais je pense que je le taillerai plus court au printemps prochain : plusieurs branches ont cassé sous l'assaut du vent. Ces tiges sont très fortes et pas très souples...

Westerland
2015 est une  belle année pour les rosiers au jardin de Gine!

mercredi 8 juillet 2015

Le bel été

Deux semaines se sont écoulées depuis mon dernier article, deux semaines sous la férule du soleil... Les plantes s'adaptent, certaines souffrent, d'autres se contentent de mes arrosages, mais les roses ont souvent séché sur pied...  Tant pis, j'ai trop aimé ce bel été, les matins lumineux, les longues soirées douces, la maison derrière les rideaux, dans la fraîcheur... Un autre monde, si éloigné de l'été pluvieux de l'année passée...

Dans le massif sud, c'est le rosier Emera qui a assuré le spectacle, si harmonieusement mêlé aux Lychnis blancs et roses qui sont arrivés là de leur plein gré...


Les pavots, les nigelles, les nielles, et les pieds d'alouette semés à la volée à l'automne ont été étouffés par les camomilles, les roses trémières, le rosier... Seuls quelques audacieux ont réussi à fleurir en bordure, ou sous leurs aînées, qui leur ont mangé la place! Un massif à revoir... encore un!

Je ne vous ai pas parlé des clématites cette année. Pourtant, elles sont bien présentes, et cette petite bleue assure le spectacle depuis plus d'un mois! Elle se mêle au rosier Generous Gardener, court dans les phlox en boutons, s’agrippe au Malus. Très bleue à l'éclosion, elle pâlit en vieillissant. Je ne retrouve rien la concernant dans mes fichiers... Si vous la connaissez, merci de me dire son petit nom.


Etoile des Violettes fleurit pour la première fois au jardin, alors que je ne m'en suis pas vraiment occupée... Plantée à la va-vite (pardon!), ce n'est que lorsque j'ai voulu nettoyer le lilas de ses fleurs fanées que j'ai vu sa jolie floraison, toute en hauteur.


Pour continuer dans les mauves, et l'amnésie qui me saisit parfois, voici une  association qui me convainc :


J'ai dû acheter cet Erigeron Veilchenballet (j'ai demandé sa détermination sur FB, tant je tombais de la lune...), mais je n'en ai aucun souvenir. Avec Rhapsody in Blue, je le trouve charmant, et il a bien résisté à la chaleur, mieux que la rose!

Les Astilbes, toujours aussi envahissant, n'ont pas duré - je n'ai même pas eu le temps d'en faire un bouquet! Mais quel charme et quel fraîcheur ils ont apporté au bord du bassin...


A l'ombre aussi, les Lysimacchia ont rempli leur rôle qui est celui d'apporter de la lumière et masquer à la vue du voisin les bacs à compost. J'affectionne particulièrement leur verticalité pour structurer les bouquets que j'appelle "de campagne", avec des fleurs des jardins de toujours, comme la camomille, les marguerites ou l'origan.


Le Machaon nous a rendu quelques visites furtives, toujours pressé, et sur le fenouil bronze, j'ai découvert ses merveilleuses chenilles, jusqu'à cinq en même temps! Je ne garde ce fenouil assez encombrant et qui se resème beaucoup uniquement pour elles - et les butineurs qui se régalent de ses ombelles jaunes.


Une fois les perce-neiges, les jonquilles et les hellébores défleuries, il y a des endroits du jardin qui sont bien nus. J'y dispose donc de petites fleurs en pots, à l'instar de ces Oxalis au feuillage sombre que j'affectionne particulièrement. Je les garde l'hiver hors-gel et ils refleurissent chaque année.


Au nord, on croirait le sud... Les pierres du mur chauffent très fort, les lavandes y trouvent un micro-climat qui leur convient très bien... Le rosier Crystal Fairy ne semble pas en souffrir...


Et les joubarbes commence enfin à habiter et faire vivre ces pierres, comme je l'avais rêvé dès le début... J'avais rêvé aussi de lézards, mais avec Seita dans les parages, ils n'ont aucune envie je pense de s'attarder, et je suis bien contente de leur prudence.


Vous l'avez compris, les rosiers sont à la peine... Quelques jolies surprises pourtant du côté des petits nouveaux commandés chez Daniel et plantés en mars! Je vous en parlerai un prochaine fois!