jeudi 25 juin 2015

L'arche du nord

Les nouveaux rosiers plantés au printemps 2014 après les travaux de la cour du nord ont donné le meilleurs d'eux-mêmes pour leur première année complète!
Vu depuis l'étage, début juin, la scène est déjà prometteuse...



Opalia et Léontine Gervais se marient romantiquement... Seule les averses et orages les ont fait vieillir prématurément. Mais pendant quelques jours, ce fut un enchantement!


Opalia avait fait deux fleurs en 2014 et j'étais prête à rejoindre Isabelle qui dans son livre se demandait ce qui l'avait poussée à planter ce rosier! Mais j'ai trouvé : c'est sa forme ronde parfaite, sa blancheur (sans aucune nuance de rose) et enfin son parfum délicat qui m'ont conquise!


Le buisson Lichtkönigin Luzia habille l'avant gauche de l'arche et il mérite bien son nom. Difficile de le photographier, tant  son jaune est lumineux et brillant! Il atteint les 2m20, portant ses fleurs haut sur des tiges très fortes.


Les fleurs de Freesia d'un jaune plus dur flirtent agréablement avec Ghislaine de Féligonde, toute en douceur....


A l'arrière, c'est Augusta Luise qui offre des fleurons énormes, une rose que j'aime avoir dans la maison, dans un soliflore : elle se suffit à elle même, juponnée, rose-orange et légèrement parfumée.


Si je suis moyennement contente des coloris plus roses que saumon d'Augusta Luise et de Léontine Gervais, leur développement a été si spectaculaire, que je vais les garder dans ce massif prévu jaune et blanc, avec une pointe saumon!
Après la pluie, les fleurs sont un peu défraîchies, mais Opalia prépare déjà de nouveaux boutons et Calizia que l'on devine sous les camomilles remplacera agréablement par son orange pâle le rose de Léontine qui n'est pas remontante!


J'aurais besoin d'un conseil concernant la taille de Léontine Gervais : déjà maintenant, elle fait d'innombrables rejets latéraux de 80 à 120 cm qui retombent... Dois-je déjà les couper près du tronc pour m'assurer une belle floraison 2016? Pouvez-vous me dire comment et quand vous taillez vos rosiers lianes non remontant?

dimanche 21 juin 2015

La fête avec le Cardinal

Pour cette occasion particulière, le Cardinal de Richelieu a bien voulu honorer mon jardin de sa gracieuse présence.... C'est vrai qu'il se faisait attendre, le beau monsieur!
J'ai fait sa connaissance il y a une dizaine d'années, et il m'a tout de suite charmée par sa robe magenta poudrée de gris, et par l'opulence de sa tenue.

En 2006, sur Oléron
Mais le coup de foudre n'a pas été réciproque! J'ai pris des boutures de l'exemplaire ci-dessus (deux années consécutives), mais elles ont lamentablement crevé. J'ai donc recherché dans ma région où je pouvais l'acheter.  J'en ai planté deux, et j'étais bien persuadée, que je le verrai fleurir ce capricieux!
Je vous en parlais ICI, en 2011...
La floraison 2012 n'a jamais eu lieu, mais comme je suis obstinée, nouvel achat, nouvel emplacement... Et c'est cette année que le Cardinal descend dans mon jardin. Rien de comparable aux fastes îliens, mais il est là!


Il est arrivé à temps pour fêter les 5 ans de mon blog de jardin et j'en suis particulièrement heureuse!

vendredi 12 juin 2015

Au jardin de ma mère

Ceux d'entre-vous qui me lisent régulièrement savent bien que mon jardin doit beaucoup aux plantes que ma mère m'a données, et surtout que c'est ma mère qui m'a transmis la passion des plantes - d'abord de la flore sauvage, puis ensuite du jardin!
Fille d'agriculteur, vigneronne, elle a toujours eu des jardins de fleurs en bordure des cultures. Elle a la main verte : tout ce qu'elle sème, bouture, marcotte, prend vie. Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager mon émerveillement.


Elle a dû quitter deux magnifiques jardins urbains qu'elle soignait avec amour. Depuis trois ans, elle cultive un mini-massif de 3 m sur 3 m, en contrebas de son balcon, créé sur une terre de remblais terriblement aride et dure. Deux rosiers, une clématite, des vivaces qu'elle a semés, quelques achats coups de coeur - et une harmonie toujours très présente.


Je comprends devant cette scène d'où me vient mon amour de l'opulence et du méli-mélo!
Les derniers iris sur fonds de géranium et oeillets des poètes.


Le rosier Clair Matin, deux ans à peine et en bien meilleure forme que le mien!


Et pour terminer, ma mère dans son jardin, toujours en train d'enlever une fleur fanée, de redresser une plante qui en étouffe une autre!


Un détail encore: elle s'appelle Iris et a 91 ans!

mercredi 10 juin 2015

Roses roses

J'ai beaucoup investi dans les roses depuis deux ans : mes vieux rosiers commençaient à s'épuiser et l'hiver 2012-2013, s'il n'a pas été fatal à tous,  leur a laissé des séquelles irrémédiables. Le recépage n'a pas convenu à tous, loin de là!
Au début du jardin, j'avais Papa Meilland, bien sûr, et quelques autres, comme Queen Elisabeth ou Mme Meilland, et des rosiers prévus par le promoteur : R. spinosissima et R. Candy. A l'époque, je n'aimais pas trop les rosiers : la théorie voulait qu'on  les plante isolément ou en massifs, mais pas question d'y mêler une annuelle ou une vivace, sous peine des les faire crever. Rien d'encourageant pour un petit jardin voué aux vivaces dès son premier jour!
Puis, mon intérêt s'est éveillé et au gré de mes finances, je m'achetais un rosier, sur un coup de coeur pour la couleur et le parfum. J'ai maintenant un jardin qui compte beaucoup de nouveaux rosiers et je ne saurais m'en passer! Et les associations ne me font pas peur!

Burgundy Ice (2014) et Oeillets barbus
La même rose est toute changée si son environnement varie du rose au bleu. Voilà que son rose framboise vire au carmin!
Rhapsody in Blue, Burgundy Ice (les deux de 2014) et Géranium Magnificum
Mon premier rosier anglais, le fidèle Abraham Darby, a été taillé à ras terre après le gel, et depuis deux ans, s'il ne fleurit plus autant qu'autrefois, il reprend de la vigueur. Il est au jardin depuis 1993, au même endroit!

Abraham Darby
Evelyn, sa cousine, m'a été offert. Elle  n'a jamais montré une santé de fer et s'est révélée plutôt délicate, comme son coloris que j'adore. Mais elle est là depuis 1998, et je ne m'en lasse pas.

Evelyn
Plus au centre du jardin, c'est encore un rosier anglais qui me plaît beaucoup pour sa coupe ronde et son parfum délicat : le bien nommé Generous Gardener. Il est tout neuf, planté en avril 2014, mais il a fleuri dès la première année.

Generous Gardener
Le champion toute catégorie, c'est Shogun, un vrai guerrier, dont je ne choisirais plus aujourd'hui la couleur. Planté en 2005 il habille la structure carrée qui rythme le jardin et on le voit là depuis l'étage. Il fleurit sans cesse de fin mai à novembre, ces dernières fleurs subissant souvent la neige. J'essaie de lui donner des compagnons grimpants qui atténuent sa couleur dure, mais aucun n'arrive à le rattraper.

Shogun
Pour l'harmonie des tons de cet article, je ne vous montre pas les rosiers plus clairs, ou ceux de la cour du nord. D'ailleurs tous n'ont pas encore fleuri... leur tour viendra

Par contre, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer cette pivoine L'Eclatante, ici encore bien refermée,  qui me fait penser à une rose charnue aux pétales frangés... 

Pivoine L'Eclatante


samedi 6 juin 2015

Les voilà!

Les boutons avaient attendu la chaleur nocturne... et enfin, c'est l'explosion des roses!
A tout seigneur, tout honneur, Papa Meilland, dans toute sa splendeur hiératique, un peu raide mais si parfumé. Il a toujours fait partie des mes jardins, puisque je voue une passion pour le rouge sombre. J'aime que sur cette photo, malgré sa larme, il développe les coloris violets des premiers pétales presque brûlés par le grand soleil...

Papa Meilland, Francis Meilland, 1963
Dans un registre différent, mais tout aussi parfumé, Mister Lincoln... Quatre jours à 27°C, en plein soleil, et pas une ride!

Mister Lincoln, Swin and Weeks, 1964

Ces deux rosiers me sont chers, issus de boutures données par des amies jardinières! La troisième fleur a la même provenance - je ne l'aurais pas choisie sur son coloris. Son parfum est lui aussi délicieux quoique plus atténué. Duftwolke en belle accordance avec la Grande Julienne.

Duftwolke, Tantau, 1967
Des roses que j'appelle "pompon" bien à l'ancienne mode des roses "à couper" quand on croyait que le bouquet de roses devait être à l'image de la Rose Baccarat  : raides et sans âme! Mais leur parfum me fait tout leur pardonner!
La même chose pour ce rosier Hansa dont l'odeur me rappelle la confiture de roses libanaise... un délice! Il a beaucoup végété, n'aimant pas ma terre calcaire et lourde, malgré son exposition plein sud, mais depuis l'année dernière, il tient enfin sa réputation de grand ! Je n'aime point trop son air "rosier d'autoroute", mais sa couleur et son parfum font qu'il trône désormais en deux exemplaires au petit jardin de Gine!

Hansa, Schaum et Van Tol. 1905
Pour terminer la ronde des premiers en douceur, les coupes de Gertrude Jekyll qui pour sa deuxième saison au jardin n'est pas très fourni. Mais il  a encore des bourgeons en réserve pour les mois qui viennent!
Gertrude Jekyll, David Austin, 1986
Pour la deuxième année consécutive, les iris finissantes côtoient les roses naissantes, résultat des hivers plutôt doux et surtout des printemps assez précoces. J'admirais ces scènes d'iris verticaux côtoyant des rosiers opulents quand je descendais la Vallée du Rhône - je n'y suis pas encore tout à fait côté opulence, mais ce n'est qu'un début paraît-il!


Le réchauffement, sur un jardin montagnard, ce n'est pas si mal - même si ce n'est pas une vision très écologique à long terme!

lundi 1 juin 2015

Juste avant les roses

Dix jours que le vent souffle, chahutant les grands iris, bousculant les touffes de géraniums et d'hémérocalles. Je tuteure, ça casse, je redresse, je coiffe les feuillages... Pourtant la saison va son chemin, les rosiers sont boutonneux à souhait, et aujourd’hui, les premières roses éclosent. Mais je vous propose, juste avant de vous en parler, un petit tour de jardin "sans les roses"!

Une vue d'ensemble, depuis le salon d'été... directement sur le garage du voisin... que les rosiers grimpants devraient voiler prochainement. Je les ai plantés l'année passée et ils ne remplissent pas encore leur rôle!


Les grands iris ont fait leur show, malgré tout, la Dame blanche devant l'adorable Silène renflé hirta dont je ne me lasse pas


et enfin, quelques jous plus tard, des iris bleus profonds dont j'ignore encore le nom, puisque j'en ai reçu le premier d'une ancienne voisine qui l'avait déjà dans son jardin... Ils n'ont jamais été aussi gros et aussi florifères!


Et  un autre inconnu - encore - qui lui aussi peut être très rare, une ou deux hampes, et qui cette année se trouve dans tous les massifs... On voit mal sur cette photo la tache améthyste qui macule son pétale. Mais si vous croyez le reconnaître... dites-le moi, je cherche depuis très longtemps son nom!


Pour le plaisir, la dernière Tulipe Maureen, dans le soleil couchant, encore en fleurs le 26 mai...


et les premières Hémérocalles flava, dans toute leur luminosité.


Je termine par un clin d'oeil à Sylvaine qui m'a fait connaître la Mélitte à feuille de mélisse...


Les roses sont des vedettes, c'est vrai, dans beaucoup de jardins, mais je ne les conçois que bien accompagnées et les vivaces sont là, prêtes à valoriser les premières floraisons!