dimanche 29 mars 2015

J'aime ça!

J'aime ça et je ne m'en lasse pas: sortir dans le jardin, en faire le tour à pas lents, les yeux bien ouverts pour ne rien rater des nouvelles pousses, des amorces de changement. Inspecter chaque plantule, chaque buisson... contrôler, supputer, espérer. Il m'arrive même de penser à haute voix, murmurant devant un bosquet, faisant des projets...
Samedi matin, le soleil était là, c'était divin!
Les Caltas palustris albas ont fleuri en quelques jours à peine, une fois le terrain débarrassé des feuilles mortes protectrices...


La bonne fée du jardin a elle aussi bien supporté l'hiver (à mon grand étonnement) et elle semble faire du charme aux jonquilles qui l'écoutent attentivement!


Mes sauvageonnes, mes primevères préférées, appelées parfois Chandelles de Pâques, seront fleuries juste à temps pour la fête... Elles décorent traditionnellement la table de Pâques, en compagnie des oeufs teints.


M. Gine - encore lui! - a ramené de la déchetterie deux magnifiques pots coniques gris et nous y avons installé deux petits Thuyas Emeraude que rejoindront dès la mi-mai quelques pétunias ou autres fleurs blanches. Leur base sera garnie de gros galets de rivière... Vous remarquerez la haie un peu dégarnie (passage des jardiniers professionnels - savez-vous qu'ils sont comme les coiffeurs? Toujours trop court!).  Le Forsythia avait bien besoin d'être nettoyé et j'envisage de refaire complètement ce coin de massif  sur le côté droite du lilas pendant cette saison... Les iris n'y fleurissent plus, il est envahi de différentes plantes sans intérêt... Un petit buisson ferait bien l'affaire!


Le magnolia n'a pas trop souffert du passage pluvieux, et il se déploie tout doucement!


Vous voyez derrière les petits "bouts de ficelle" rouges? Ce sont les pousses des nouveaux rosiers plantés il y a quelques jours : c'est prometteur!

Enfin, nous avons taillé la vigne! Le paysagiste a repris son installation qui ne tenait pas et nous avons pu retirer des fils plus solidement et attacher cette vigne à laquelle je tiens comme à la prunelle de mes yeux puisqu'elle a été créée par mon père qui l'a plantée à partir de boutures qu'il avait lui-même prélevées et qui l'a conduite et soignée pendant de longues années! Nous l'avons taillée assez court pour qu'elle retrouve sa belle forme qu'elle avait perdue depuis les travaux de la cour.


Pour terminer cette énumération des plaisirs printaniers au jardin, un florilège de petites fleurs ...


mercredi 25 mars 2015

Ouverture de saison

Les travaux ont suivi leur cours au jardin... et les floraisons prennent de l'importance. Fini l'air brun et bien désolé, les pousses vertes, les tâches de couleurs contribuent à lui donner bonne mine.

Je n'ai pas encore tout nettoyé, mais aujourd'hui, la pluie bienfaisante abreuve ce petit monde assoiffé. J'ai arrosé un peu pendant ces trois semaines de sécheresse presque totale, surtout les nouveaux rosiers et les plantes déplacées, sans parler des nouvelles primevères, toujours si vite déshydratées!

Vous en avez fini avec les Hellébores? Moi non, la saison bat son plein... Voilà celle qui se resème chez moi, dans ma couleur bien sûr, mais rien de particulier si ce n'est que je l'ai reçue d'une ancienne collègue qui m'avait dit : "Je ne t'en donne qu'une, tu en auras partout!". Sa prévision s'est révélée exacte: elle colonise même les friches des voisins...


Les Hellébores niger sont moins glorieuses, elles peinent à s'installer et à fleurir. Mais la double achetée à grand frais l'année passée non seulement fait beaucoup de nouvelles feuilles, mais elle m'a même fait UNE fleur!


Et une petite bizarrerie... Voilà une plante qui semble s'être hybridée avec une autre plus claire... Je vais l'étiquetter pour ne pas la perdre et voir comment elle va progresser. Impossible qu'elle se soit hybridée avec cette fleur double qui se trouve de l'autre côté de la maison et qui n'avait pas fleuri chez moi avant l'année dernière!


J'avais commencé, l'année passée aussi, un hôtel à insectes. De grands projets et bien peu de temps pour le terminer. M. Gine, indulgent - ou peut-être impatienté par mon manque de savoir-faire! - m'a offert deux petits hôtels, et nous les avons placé cette semaine! Un au nord, un au sud...



Va falloir que je me trouve un autre prétexte que celui de l'habitat pour les insectes à la fin de l'automne, quand je penserai qu'il fait trop froid pour tailler les longues tiges sèches des Asters ou des Eryngiums!

Et c'est le bal des premières :

Anémones hépatiques
Tulipes turkestanica
Vous la connaissez tous!
Le Magnolia stellata, fidèle à sa vieille habitude, a attendu l'annonce de la pluie et du froid pour ouvrir ses corolles hier! Si ce temps se prolonge, je ne verrai pas ses étoiles cette année.


Et puis aussi, déjà, le temps des dernières :


La dernière brassée de crocus, celle qui ne reçoit le soleil que le soir... Un bouquet de fraîcheur!

Et enfin, les cadeaux du facteur, cette semaine aussi!


dimanche 22 mars 2015

Et en octobre 2014, c'était comment ?

Une dernière rétrospective 2014... rédigée en toute hâte, le jardin se réveillant de son sommeil d'hiver et semblant, cette année encore, ne souffrir d'aucun retard. Alors, grâce à Marie-Claude, d'Un p'tit coin de nature un petit coup d'oeil dans le rétroviseur.

C'est l'automne au jardin de Gine et le chêne se débarasse de ses belles feuilles tabac


Déjà, un petit air de nostalgie... Pourtant les fleurs sont encore belles, les couleurs ravivées par le froid nocturne qui s'installe. Voici ma photo préférée


Vaillants Cosmos dont seul le gel aura raison!

Les mosaïques : celle des dahlias, toujours glorieux!


Puis les couleurs chaudes...


La surprise, le Chaenomeles Cameo qui se trompe de saison et qui fleurit, moins qu'au printemps quand même!


Une association toute fraîche, elle aussi à contre saison, me semble-t-il, par ses couleurs acidulées...


Les fruits, avec ce fusain déjà pillé par les oiseaux qui lui dérobent ses fruits oranges... La fauvette n'a eu de cesse, jusqu'à ce qu'il en soit complètement dépouillé!


Le bouquet du mois est composé de dahllia, d'hydrangéa, d'asters et de graminées...


Une atmosphère de fin de règne et déjà,  à la fin du mois, les derniers papillons


et les asters qui jouent les filles de l'air...


Un mois de transition... la bascule dans l'hiver se fait dès la première semaine de novembre...

vendredi 20 mars 2015

Jardin bonheur

Quinze jours de douceur et de soleil - ou presque! Quinze jours où "descendre au jardin" se fait sans la pression d'une pluie à venir, ou du froid qui coupe les doigts et raidit le dos... Un vrai bonheur!
Hier, la première jonquille, une mini, plantée il y a plus de vingt ans a ouvert sa corolle... C'est elle, depuis toujours, qui ouvre les premiers feux, c'est mon baromètre: elle seule m'indique que le printemps est là!


Les travaux de nettoyage se poursuivent - incroyable le nombre de feuilles encore dans les massifs! A croire que la forêt a cru bon de déverser toute sa ramure morte chez moi... Mais comme j'aime ma fause tourbière, toute propre, avec déjà les iris et les benoîtes qui montrent leurs jolies pousses!


Les primevères me pressent, elles commencent à pointer à travers les feuilles mortes!


Mais les travaux du nouveau massif sont plus importants, j'attendais les rosiers avec impatience. Bêche du fond du massif, retrait des spaghettis des égopodes, le plus possible, puis adjonction de plus de 800 litres de terre à rosier, mélangée avec du terreau sans tourbe en surface! Heureusement que nous étions deux pour faire le travail! La couverture est mise en protection contre les chats du voisinage, fort intéressés par notre travail...


Les rosiers arrivent de chez Daniel Schmitz, comme convenu, et en très bon état : belles racines, fortes, des rosiers déjà bien formés! J'en suis très contente!


Et il faut terminer rapidement! Un délice de creuser dans ce terrain tout neuf. Une poignée d'or brun dans le fond du trou, de l'eau et le tour est joué. J'ai oublié de faire la photo avant de protéger à nouveau le massif pour la nuit au moins... Après, ce n'est pas très joli - mais très efficace! Il reste la bordure droite à reprendre pour faire la jonction avec l'autre massif en contrebas...


Et comme un bonheur n'arrive jamais seul... Fourbue, hier soir, j'ai ouvert mon courrier pour y découvrir une enveloppe pleine de trésors que Marie m'a généreusement envoyée, des semences si joliment emballées... J'ai hâte de pouvoir commencer mes semis!


J'ai dû arroser, parcimonieusement pourtant, le jardin deux fois pendant ces jours de sécheresse: les primevères étaient toutes ratatinées... L'Euphorbe en a bien profité :


Que du bonheur!

dimanche 8 mars 2015

Frémissements

Toute la semaine, le jardin s'est ingénié à me montrer que oui, le printemps arrivait... Doucement sur la pointe des pieds...


D'abord sous l'érable japonais, les premiers crocus sont toujours là, malgré la lourde neige qui les a déjà recouverts, le fin grésil qui n'a pas réussi à les hâcher! C'est l'endroit le plus chaud du jardin, le plus précoce donc, puisqu'il bénéficie de la chaleur réverberée par le mur en béton de la maison!

Les paysagistes sont intervenus et ont taillé les buissons selon mes instructions - quoique un peu court dès que je les ai laissés sans surveillance! J'ai commencé la navette des sacs de terre de la jardinerie à la maison, car j'ai un projet pour cette semaine!

Voilà l'état sinistré du bout du jardin sud, côté route. J'ai fait déplacer deux traverses de chemins de fer actuellement posées sur le petit chemin  pour créer à leur gauche un massif de rosiers, un poil surélevé! Ce bout de jardin qui me plaît beaucoup en mai-juin est beaucoup moins joli le reste de l'année. J'ai donc décidé de mettre l'accent sur les rosiers que j'ai commandés chez  Daniel Schmitz, grâce à vos commentaires élogieux. (Ce n'est pas David Schmitz - voir dans les commentaires ci-dessous!) J'attends ma commande pour le 15 mars...


Les quelques iris, bergenia et autres plantes en jauge vont être déplacés,  tout le massif central va être tourné, bref, ça aura une autre allure... dans quelques jours!

J'ai commencé à nettoyé, laissant pourtant les bambous anti-chats  en place. très utiles pour les chats, mais pas pour les chiens qui pensent que cette bonne terre est un lieu parfait pour poser culotte. Très agréable de reprendre le jardin dans ces conditions. Les nouveaux voisins ont promis de tenir leur chien - par ailleurs adorable - en laisse... A suivre!

Voilà le plan du massif.... Il n'est pas encore définitif, vous vous en doutez!

Photos tirées du Web

Revenons au présent : l'Hamamélis intermédiaire Diane frisotte toujours, petits fanions sous le soleil du soir...


et la première Hellébore orientale - la seule qui se naturalise partout au jardin, a ouvert son coeur!


Suivi après quelques jours par les Iris reticulata - celui-ci en bleu... tout frais, d'hier!


Un joli nid dans un endroit pas encore nettoyé... Je ne vais pas toucher à cette charmante scène, tant que les crocus fleuriront - tant pis pour le propre en ordre - j'aime trop ça!


Et parce que les petits bonheurs se suivent désormais quotidiennement au jardin de Gine, la première abeille ...


Des frémissements, oui!, mais maintenant, ça va aller très vite!

mercredi 4 mars 2015

Pépinière Latour Marliac

Sur le chemin vagabond des Pyrénées, en septembre dernier, j'ai découvert le Jardin de la Tour Marliac, au Temple-sur-Lot...
"Collection de nénuphars", voilà qui avait titillé mon envie de le visiter. Quelques affichettes dans les halls d'hôtels de la région m'avaient mis l'eau à la bouche!

Dès l'arrivée, la vue sur les bassins de culture est grandiose...


Nous nous sommes promenés dans le jardin traversé par le Ruisseau de l'Aze...


après avoir admiré le bassin dans la serre chauffée les feuilles des Victoria amazonica et les reflets des papyrus.


Cascade, pont japonais, gloriette, tout semblait vouloir nous retenir dans le jardin bien aménagé. Mais nous n'avions qu'une hâte : retrouver la pépinière des nénuphars!
Celle-ci fut fondée en 1875 par Joseph Bory Latour-Marliac. Il avait auparavant réussi à hybrider les nénuphars par un procédé qu'il a tenu secret. Le seul nénuphar rustique d'Europe était le nénuphar blanc, Nymphaea alba. A force de croisements avec des variétés sauvages originaires d'ailleurs, Latour-Marliac a créé une collection de nénuphars couvrant la palette du jaune au rouge, en passant par le fuchsia.
Il présente sa collection en 1889 à l'Exposition Universelle de Paris, où elle fit sensation et obtint le premier prix de sa catégorie. C'est à cette occasion que Claude Monet découvrit les nénuphars hybrides et dès que l'étang de Giverny fut terminé, il en commanda une grande quantité à Latour-Marliac. On sait combien il en fut ensuite inspiré.


L'extraordinaire alignement des pots de culture disposés ainsi depuis plus de 135 ans autour des bassins est impressionnant. Pour multiplier son stock rapidement, Latour-Marliac détachait les bourgeons des rhizomes et les faisaient éclore dans l'eau jusqu'à ce que racines et nouvelles feuilles puissent permettre la plantation. Ce sont des pots typiques du Sud-Ouest et ils étaient utilisés en cuisine pour conserver le cassoulet - entre autres!


La suite de mon voyage - et mon bassin de moins de 1m² ! - m'ont interdit de faire des folies, mais j'ai quand même photographié quelques petites merveilles "pour si jamais"!

Des exotiques, complètement impossibles, mais si "reines de beauté",




et plus raisonnablement, un tout petit (Nymphea Pygmaea tetragona).


Un univers extraordinaire, où j'aurais aimé pouvoir revenir encore et encore pour mieux connaître les différentes variétés de cette plante étonnante!



(Sources: dépliant Latour-Marliac)