jeudi 30 octobre 2014

Le feu aux feuilles

Pour ce jeu de la feuille morte,, je commence par le chêne, car c'est lui qui impose sa loi au jardin en cette saison!


Il rythme les travaux au gré des vents, distribuant largement ses feuilles crissantes dans les massifs, sur la pelouse, sur les chemins, en ayant tant à donner qu'il n'oublie pas les voisins!


Je ratisse la pelouse, je balaie les chemins et la cour, mais dans les massifs, j'attends qu'il se soit entièrement dénudé pour commencer  le nettoyage, absolument nécessaire pour ne pas voir mes plantes pourrir sous le poids de la neige et de ses feuilles coriaces.
Tout me plaît dans cette feuille: la forme, la couleur, la texture et l'odeur... Tabac et cuir!


Mais d'autres couleurs s'imposent elles aussi, les bordeaux, les rouges, ou l'or pâle... Le liquidambar maintenu en terrine brûle pendant longtemps sous le soleil.


Le Cotinus rescapé des travaux du Nord est encore dans son habit d'été... Pourtant, il ne dépare pas l'harmonie des tons chauds

Cotinus obovatus

L'érable japonais lui voit ses fleurs s'éclaircir et sécher assez rapidement, le spectacle est de plus courte durée. Mais il est rouge toute l'année, alors il ne se donne pas trop de peine en automne.

Acer atropurpureum dissectum Red Garnet
Dans la haie, le Cornus mas se la joue en rose, devant l'érable champêtre qui n'a pas encore "tourné".


La viorne opulus conserve encore quelques fruits non pillés par les fauvettes qui ont été fort affairées par les perles oranges du fusain et ont délaissé dirait-on ces cerises pourtant rouges et appétissantes
.

Il ne fait pas froid la nuit, la glycine, le pommier Evereste, les érables champêtres sont encore très verts, mais les Hamamélis eux sont revêtus d'orange.


La viorne odorante fleurit sous sa parure bronze...

Viburnum flatuense
All Gold,  est l'Hakonechloa! Je ne me lasse pas de ses épis et j'en ai planté à plusieurs endroits du jardin, Qu'il soit All Gold ou aureola, j'aime ces jaillissements de lumière. Je me réjouis de les voir s'étoffer.


Pour terminer cette symphonie des couleurs chaudes, une photo de la vendangette qui s'est plu toute la saison dans un grand pot en compagnie d'une heuchère. C'est la scène charmante de cette fin octobre!


lundi 20 octobre 2014

Le bel octobre

Mi octobre, le jardin est encore vert, même si quelques feuilles commencent à jaunir... Les après-midi sont merveilleusement ensoleillés et font naître les ocres de l'automne, mais les nuits ne sont pas encore froides et le jardin est en suspens, juste au bord de l'hiver...


Lentement pourtant, le chêne vire au tabac, chaque jour une nuance de brun supplémentaire... et au moindre vent, il laisse tomber sa parure dans les massifs. J'ai placé le filet sur le bassin avant le premier orage, et la noria des sacs de feuilles à la déchetterie a commencé...


Mais je ne me lasse pas de regarder le soleil couchant allumer ses couleurs. Le vrai symbole de l'automne!


L'Hydrangea Phantom s'est mis au diapason et répète la même mélodie...


La grande affaire pourtant, c'est la plantation des bulbes. Comme chaque année, des achats qui me semblaient bien raisonnés, mais de la peine à leur trouver la place appropriée. En outre, j'ai acheté à droite, à gauche, au gré de mes coups de foudre et il devient bien difficile alors de faire la synthèse... En vacances pendant le "gros" des jardineries, quand je suis revenue, je n'ai plus trouver de tulipes blanches simples... Je me suis donc rabattue sur les doubles "Mondial" que je découvre et sur les variations perroquets et viridiana.
Photos du grainetier
Je croise les doigts et j'espère que les bulbes plantés l'année passée voudront bien refleurir pour faire la liaison entre ces quatre qui font un ensemble un peu trop "pompon" à mon avis!
Pour illuminer ma cour au nord,  j'avais commandé l'adorable Tulipe silvestris auparavant, et j'en espère beaucoup. Elle ne sera évidemment pas associée avec du rose comme sur la photo ci-dessous!

Tulipe silvestris - Photo du grainetier
Samedi, en compagnie de ma mère,  nous avons "fait les vendanges". Comme chaque année, le raisin est sucré et finira en confiture. Voilà à quoi ressemblait ma table de travail en fin de journée:


J'ai arrêté de déplacer mes vivaces, de crainte qu'elles ne puissent reprendre avant le gel. Pourtant, j'avais encore bien des projets. Je les reporte au printemps, sachant d'expérience que les nouvelles racines auront moins de peine à grandir et que la plante ne sèchera pas pendant l'hiver.
Et pour finir, un parfum encore : la rose Duftwolke dont le coloris un peu dur ne me plaît pas tant que ça, mais dont j'ai reçu la bouture d'une collègue il y a plusieurs années et dont la senteur fait qu'elle reste au jardin de Gine. Un vrai bonheur!



Pardon pour la mise en page: j'y reviendrai, mais pour l'instant Blogger ne veut rien savoir d'un centrage éventuel de mes photos! 

dimanche 5 octobre 2014

Les roses, cette année

Je vous ai parlé des rosiers, cette année, mais pas vraiment des roses elles-mêmes!
Et pour cause: j'ai raté grâce à mes vacances le gros de leurs floraisons. Mauvais jardinière qui ne sait plus gérer son temps ou mauvaise année où le climat fait tout de travers? Un peu des deux...

Bonnes filles pourtant, quelques roses m'ont attendu...

Mr Lincoln, au parfum envoûtant
Et le champion est toujours mon vieux rosier anglais qui n'en finit pas de fleurir de juin à octobre...

Abraham Darby, 3e remontée !
Aucun autre rosier anglais n'a sa vitalité, Evelyne, par exemple prépare encore quelques boutons sur une longue tige isolée, A Shropshire Lad n'a fleuri qu'une fois et a perdu toutes ses feuilles! Je vais le déplacer pour essayer de lui donner plus de soleil...
La plus surprenante de toutes, c'est Léontine Gervais : voilà un rosier acheté en 2007, qui a gelé de nombreuses fois, que je n'avais jamais déplacé et qui ne fleurissait pas. Lors des travaux de la cour nord, j'ai hésité à le garder, puis je l'ai finalement mis en jauge pour le replanter contre un pilier en lui disant: Marche ou crève! Il a un peu fleuri, faiblement au printemps, mais joliment. Pendant nos vacances, il a envahi... le dallage :

AVANT
Bon, j'avais bien vu qu'il s'élargissait, et j'avais essayé de le palisser, mais il faut croire que je n'étais pas intervenue assez fortement. Cette fois, on s'y est mis à deux et voilà le résultat :

APRES
On verra au printemps s'il se décide enfin à fleurir, sinon je pense que je le massacrerai sans regret, ses épines étant des plus agressives! Il n'y a pas de roses sans épines, je sais, mais quand il n'y a pas de roses...
Opalia grimpant est censé habiller la partie gauche du pilier. Il a donné quelques jolis fleurons et de belles tiges, très puissantes et elles aussi très bien armées!

Opalia
Entre lui et Ghislaine de Féligonde,  Augusta Luise, donné pour orangé mais que je trouve assez "rose", fleurit merveilleusement. Un rosier très résistant qui pour sa première année s'est montré très florifère.
Augusta Luise
J'avais voulu mettre un orange qui fasse transition avec ce jaune si agressif de Freesia... Heureusement, ils ne sont pas si proches, et surtout, ils ont fleuri en décalage constant cette année. Je ne sais pas si Augusta Luise ne sera finalement pas déplacée, elle aussi!

Freesia
Dans le même massif, Calizia joue bien mieux son rôle de "tampon" entre deux couleurs, et il a fleuri abondamment lui aussi! Sans parfum, malheureusement...


Dans le massif au Sud, c'est son confrère Emera qui met la couleur. Sans problème lui aussi, et encore plein de boutons - une valeur sûre si l'on ne compte pas sur son parfum!

Emera
Dans ce massif, c'est Big Purple qui assure les senteurs! C'est un capricieux, il n'aime guère le gel : c'est mon quatrième exemplaire, mais je ne peux pas lui résister!

Big Purple
Lilian Austin, fidèle à son habitude, va et vient dans le massif de vivaces qui porte son nom... Depuis que j'ai arraché le pied principal, en 1999, en voulant contrôler son état sanitaire, ses rejetons fleurissent vaillamment de cette couleur corail si délicate! Il se comporte comme une rose ancienne et sauvage...

Lilian Austin
Et pour finir, des fleurs encore pour Sourire d'Orchidée, malgré un mauvais état. Il ne se remet pas du gel 2011-2012 et je vais certainement le recéper!

Sourire d'Orchidée
Un bilan assez mitigé, vous le lisez.  Tous mes rosiers n'ont pas remonté, certains ont été envahi pas des vivaces mal contrôlées et par l'égopode et n'ont que très peu fleuri. Je n'ai pas pu les nettoyer à temps... mais la reprise en mains de cet automne leur permettra je pense de passer l'hiver sans souci et de donner le meilleur d'eux-mêmes l'année prochaine!

Pour terminer en beauté, le Rosier Westerland laissé très haut pour assurer sa reprise qui surplombe l'hydrangea Phantom en habit d'automne. Une scène à l'entrée de la maison qui me fait chaud au coeur!

Rosier Westerland sur Hydrangea Phantom

mercredi 1 octobre 2014

Asters, trésors de septembre

Depuis la mi-août, j'étais fâchée avec mon jardin! A quoi sert-il de tant peiner, d'y mettre tant d'espoirs, pour voir la pluie et le froid tout ruiner, nuit après nuit! Je suis partie en vacances, soulagée d'aller voir ailleurs des "jardins sans problèmes", en laissant le mien à l'abandon.
Quand je suis revenue, j'étais dans le même état d'esprit, une semaine orageuse ayant couché les asters (que j'avais certainement mal tuteurés) et ruinant la remontée des rosiers...
Bref, la grosse bouderie!
Mais, ce n'est pas mon fort... de faire la tête. J'aime mieux faire la fête!
Alors, je m'y suis remise, tout lentement, un peu de nettoyage, un peu de tuteurage, en ne perdant pas de vue les premiers jours de gel attendus début novembre.


Les Asters ont fini par reprendre le style souple que j'aime, tout bourdonnant d'abeilles et de papillons.  Ces petits Asters sans nom sont revenus tout seuls dans le massif nord qui avait été tout chamboulé au trax, je vous le rappelle. Mais cela n'a pas suffi pour les faire disparaître, pas plus que les Physalis,  pour mon plus grand plaisir.
L'aster September Rubin ne vole pas son nom, et la fructification du fusain lui sied à merveille au teint, maintenant que le soleil est revenu!


Les asters blancs sont plus récents au jardin,  l'A. divaricatus est en fleur depuis plus d'un mois. Il s'est appuyé sur la cime d'un petit érable japonais en pot, ce qui a sauvé ses petites fleurs, si fines!


Les pompons de l'A. Victoria par contre ont bien de la peine à se redresser. J'avais pourtant pincé les tiges au printemps, mais mes Asters ont filé en hauteur cette année... Victoria rosit chaque jour davantage et je n'aime pas trop son nouveau coloris, préférant de loin la blancheur immaculée de ces premiers jours!


Encore un champion rampant : l'Aster Saphire... le long du bassin!


Pour terminer avec les étoiles, une photo d'un visiteur très assidu, dès que le soleil est là. Il passe du rose au mauve sans se lasser,

Paon du jour (Inachis Io)
pendant qu'un Anax pond ses oeufs sur le bord du bassin. Durant de longues heures, il a posé sa descendance à fleur d'eau ou sous la planche de bois moussue... Quel plaisir de pouvoir l'observer!


Vous voyez? Je suis réconciliée! J'y crois à nouveau, j'attends avec impatience ma commande de bulbes...
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Avez-vous regardé l'émission Le Jardin Préféré des Français ? Thierry, du Jardin de La Boirie dont je vous parlais dans mon précédent billet est sorti à la 9ème place. Je suis très contente pour lui et je le félicite encore pour son art!