mardi 19 août 2014

Résurrection

Un peu de soleil, et c'est la résurrection! Le jardin revit, et moi aussi! J'ai paressé dans la douceur, d'accord, mais ensuite, je me suis remise à espérer de nouvelles floraisons - et à y travailler.
J'ai trouvé en brocante un faisceau tout fait de longues baguettes qui m'a paru idéal pour soutenir les dernières clématites achetées - au rabais elles aussi, puisqu'elles étaient défleuries. Mais leur feuillage était sain et je n'ai pas pu résister : Clématite Ashva, Clématites Empress TM et Clématite Ville de Lyon entourent donc cette nouvelle structure, dans le massif sud.

Photos www.clematis.be
Je n'ai plus qu'à attendre que les princesses veuillent bien envelopper le fuseau!


Chaque plantation chez moi demande un travail de désherbage, car en trois mois, l'égopode, malgré une lutte sans répit, encercle toutes les plantes. Juste à 30 cm de profond, je trouve encore ses longues racines spaghetti et ce n'est pas un mince défi de ne pas abîmer les vivaces alentour!
A l'avant, c'est l'Achillée Cerise Queen que j'essaie de redresser. Ces têtes lourdes ont capté l'eau jusqu'à ce qu'elles retombent, malgré le tuteurage en place... Je compte beaucoup sur l'association avec le rosier Big Purple qui prépare quelques boutons. Un des rares rosiers à avoir gardé ses feuilles!


Une autre association qui n'a pas souffert de l'eau, c'est celle du nouveau Pigamon Hewitt's Double et des Acidanthera. J'ai planté le Pigamon longtemps après les Acidanthera, sans imaginer cette scène que je trouve très gracieuse à l'arrière plan du bassin.


D'ailleurs la vue d'ensemble, malgré le fouilli dans les "herbes" généré par les orages à succession de ces dernières semaines, me plaît aussi. La Grande Astrance fleurit depuis le mois de juin, sans répit, et la Menthe des ruisseaux encadre les Montbretia qui tonifient la scène.


Le Fenouil bronze glorifie le ciel bleu, et ses ombelles sont toujours chargées de butineurs... Je m'en approche avec prudence, pour  essayer de les capturer à l'APN, mais les tiges sont bien trop hautes pour moi!

Pour la première fois dimanche, jour où toutes ces photos ont été prises, j'ai vu au jardin le papillon de l'Ecaille Martre (correction a posteriori : il s'agit de l'Ecaille chinée). Il a voleté un peu, pour se poser en plein soleil, mais il n'a pas daigné me montrer son jupon rouge au repos... Je n'avais pourtant cette année pas vu sa chenille qui est elle aussi somptueuse: une bête aux longs poils soyeux, presque grenats! Posé sur le chambranle de la fenêtre, en pleine lumière - étrange non, pour un papillon de nuit?

Ceci n'est pas une Ecaille martre, mais bien une Ecaille chinée
Je vous laisse voir le commentaire instructif de Roger Uranie ci-dessous
Seita, qui sait pourtant bien profiter du moindre rayon de soleil, a préféré s'enfouir sous les bambous pour sa sieste apéritive... et elle me surveille en soupirant : Pourquoi s'agiter ainsi quand il fait si chaud?


jeudi 14 août 2014

Trois menthes au jardin

La pluie plait beaucoup aux trois menthes qui vagabondent dans le jardin et j'en ai cueilli aujourd'hui des brassées pour les tisanes hivernales! J'ai profité de leur nouvelle floraison, la première ayant eu lieu à fin juin.

La menthe poivrée d'abord, si joliment étagée, au parfum un peu plus amer! Ce n'est pas celle que je préfère dans mes infusions, mais pour alléger les bouquets, elle est insurpassable!


Mon goût va plutôt à la menthe marocaine, bien moins jolie avec ces feuilles plus claires et sa fleur blanc cotonneux. Mais son parfum me fait voyager...


Et enfin, celle que je ne bois pas, la trouvant franchement amère, c'est la menthe des ruisseaux. Pourtant, elle est indissociable de mon petit bassin, si gracieuse elle aussi!


De envahisseuses? Oh oui, il faut les contrôler... J'avais planté la menthe marocaine dans un large pot semi -enterré. Il ne lui a pas fallu plus d'une année pour trouver la clef des champs et courir sans but dans mes massifs de vivaces. Je suis intraitable avec la menthe des ruisseaux  et n'en garde qu'une petite plante chaque printemps, et pour les autres, je les arrache au gré de mes travaux. Bonnes filles, elles reviennent régulièrement et j'aime travailler dans leur parfum tonique!

Entre deux averses, une floraison splendide : LA fleur du rosier Golden Wings, à fleur de terre, mais éclatante! Planté en début d'année, le plan était très malingre, mais il pousse tout lentement et j'ai bon espoir d'avoir un jour un rosier arbustif, puisque telle devrait être sa nature.


Un vrai cadeau!


vendredi 8 août 2014

Menace

Ce matin, je promenais mon APN en vue de traquer les petites bêtes du jardin... Quelques jolies surprises, mais rien d'extraordinaire.
Une petit mouche orange se balançant au-dessus de l'étang, sur l'épi d'une graminée
Sapromyza opaca, déterminé gracieusement par Roger Uranie (clic)
 et la danse des araignées, en train de parfaire leur piège. C'est pourtant la première fois que je remarque celle-ci...

Indéterminée pour l'instant, mais je compte sur vous! Trouvé par Roger Uranie (clic)
Metellina segmentata 

De quoi faire frissonner les phobiques, mais pas autant que ce qui va suivre:
Ma banlieue est touchée par au moins deux foyers de Capricorne asiatique (Anoplophora glabripennis - ça ne s'invente pas!). Voici la peu sympathique bestiole, telle que photographiée sur l'avis reçu aujourd'hui même dans notre boîte-à-lettres!
Office fédéral de l'environnement  - Photo © Beat Forster


Les principaux arbres touchés sont les érables, les peupliers, les saules, les marronniers, les bouleaux, les platanes "et de nombreuses autres espèces feuillues".
Les abatteurs ont déjà fait leur oeuvre - le résultat est catastrophique! Des lopins entiers sans plus aucun arbre! Je tremble bien sûr pour mes quatre érables - sans parler de ceux de mes voisins et de mes érables japonais en pots - et surtout, pour mon chêne. Pour le moment rien d'alarmant au jardin, pas de trous, pas de gomme sur les arbres, pas de sciures à leur pied, mais l'inquiétude est là, et partout dans la commune les observateurs scrutent les arbres, scie à la main!
Les arbres atteints sont abattus, mais les souches restent en place ce qui empêche la plantation future de nouveaux arbres, sauf déracinement au prix fort. Le terrain est en pente et peu de jardins sont plats, ce qui veut dire que des talus autrefois plantés devront être soutenus d'une autre manière - aux frais du propriétaire.
Il n'y a plus qu'à être vigilante et à croiser les doigts!
Les fraisiers ignorent tout de cette inquiétude et ce n'est pas leur bois qui va intéresser le capricorne funeste!



Les Acidanthera fleurissent innocemment, profitant de la fraîcheur des nuits pour s'imaginer en septembre, mois habituel de leur floraison.



Pendant que la glycine parfume le jardin, comme au printemps!



Le monde est tout chamboulé au jardin de Gine!

mardi 5 août 2014

Respirer...

Respirer... jouir du petit soleil pâle du matin, ou de l'éclaircie fugace de l'après-midi...
Se réjouir de ne devoir pas arroser, grâce au record battu du mois de juillet le plus pluvieux depuis 50 ans...
C'est tout un programme que je m'efforce de respecter jour après jour. Et le tour du jardin m'offre beaucoup de petits bonheurs... même si je vois avec effarement les travaux à entreprendre "dès que le temps sera plus sec"!
Le massif des phlox, même si parfois les têtes lourdes cassent sous l'orage, reste pimpant...


Les dahlias, un peu plus loin, jouent la même mélodie, brillants sous le soleil, un peu dépenaillés pourtant... Tout en hauteur, des tiges très fortes et une profusion de boutons: Du plaisir pour deux mois encore!


Je n'ai que quelques sortes d'hémérocalles, les derniers hybrides achetés se montrant très faibles et peu florifères. Mais les vieilles sortes, ceux reçus au gré des amitiés jardinières, sont en pleine forme. Il faut dire que je les ai déplacés et qu'après une année de bouderie, ils ont retrouvé leur pleine forme.


Deux Coreopsis ont résisté à l'hiver, mais ils sont restés très faiblards. J'ai donc acheté ce nouveau pour qu'il remplace les Pavots rhoeas finissant dans le massif sud. Je suis fan de ces petites fleurs simples mais si intenses!


La Clématite Dorothy Walton a démarré très tardivement et j'ai craint qu'elle n'ait séché, comme cela lui arrive parfois, mais non, elle était juste tardive! J'aime beaucoup sa couleur et son étoile est spécialement bien découpée, même si je préfère les petites clématites...


Certains rosiers remontent, à l'instar de Sahara et de Lolita, deux anciens rosiers déplacés et recépés en 2012 et qui y ont trouvé un regain de jeunesse!


Et la Glycine fait sa troisième floraison! Le gel avait eu raison des bourgeons de sa couronne supérieure, elle a fleuri une première fois sur les branches basses, splendidement, puis sur les branches les plus hautes, plus maigrement, et voici, une fois les feuilles venues sa floraison estivale. Voudra-t-elle fêter l'automne, comme elle fait généralement? A suivre...


Les Rudbeckias hirta sont toujours aussi bluffants! Ils ont eu une histoire mouvementée, la jardinière trop pressée avant son départ en vacances à l'été 2012, avait simplement versé la caissette des semis dans la plate-bande. Au retour, elle avait buté les plantes pour essayer de les sauver... Et depuis, elles sont fidèles au rendez-vous! La négligence est parfois bien récompensée!


Quand les jours pluvieux sont trop longs, un petit tour en jardinerie est parfois consolant. Cette jolie Echinacée aux pétales effilés m'a semblé irrésistible... L'étiquette "exhaustive" indiquait : "Echinacée blanche". Quelqu'un d'entre vous la connaît-elle?


Et pour terminer le tour des petits plaisirs, ajoutons que les beaux jours semblant revenir, un hôte assez rare cette année, semble vouloir s'installer... Evidemment que sur le fenouil bronze, il ne me dérange absolument pas! Aucun dégât en vue pour le moment!

Cétoine dorée
Ce tour du jardin est assez long, et pourtant je ne vous ai pas parlé de tous mes petits plaisirs - ni même des travaux de déplacement de mes vivaces: le temps pluvieux convient très bien et leur permettra de s'enraciner avant l'arrivée des nuits trop froides!
Je voudrais faire des articles plus fréquents, tant ma toute petite parcelle me motive encore et toujours, mais il faut parfois choisir entre la vie en plein air et l'ordinateur! A bientôt, pourtant!