mercredi 23 juillet 2014

Temps gris et couleurs

Le jardin vient d'essuyer deux jours de pluies continues... il en est tout dégoulinant encore et mon projet de cueillette des semences de pavots doit être remis à des jours plus secs!
En attendant, je nettoie, je redresse, je déplace : profitons du temps humide pour restructurer, les vivaces ont ainsi bien le temps de s'installer avant les froids d'octobre. Ainsi les plantes roses égarées dans mon massif blanc-jaune : digitales, lychnis, julienne des dames, qui ont fini de fleurir vont retrouver le jardin sud où toutes les couleurs, même quelques touches de jaune, sont bienvenues.


Quelques roses isolées attendent la remontée des clématites qui n'ont pas l'air pressées... les potées ont triste mine, mais le bougainvillée semble se satisfaire des températures basses et de l'humidité ambiante (j'en perds mon latin!). Quant au parasol, il n'est ouvert que pour sécher: il n'y a pas à se protéger du soleil, chaque rayon est bienvenu!
Il y a de la bonne volonté un peu partout dans les massifs, mais c'est assez épars... Avant hier pourtant, le massif sud avait fière allure... Aujourd'hui, les pavots sont défleuris  les roses aussi, seuls subsistent les Crocosmia Lucifer.


Les hémérocalles ont quelques heures de gloire par jour...


Je suis très contente de l'association du petit Liseron de Mauritanie qui a passé l'hiver dans la Maison des plantes et de l'orange de cet autre hémérocalle à l'arrière.


J'ai commencé à tailler les pois de senteur vivaces pour dégager les fleurs qui essaient de se frayer un chemin à travers le lacis de leurs lianes si vigoureuses... Je vais essayer d'en déterrer certains (gros travail), car malgré leur couleur si plaisante, je les trouve trop envahissants. Difficiles à semer, ils aiment bien vagabonder dans le jardin et se resemer tout seul, comme des grands. Une fois installés, ils reviennent année après année, toujours plus volumineux.


Vous l'avez compris, le travail, en ce temps de vacances, ne manque pas. Entre les amis, les invitations, l'envie de balades, le climat, le jardin a parfois de la peine à faire valoir ses droits à des soins réguliers! Il tient plus de la jungle que du jardin soigné dont je rêve parfois!

vendredi 11 juillet 2014

Douchés!

Oui, douché mon bel enthousiasme du retour de vacances, douché aussi mon jardin!
En effet, une grosse averse nous arrose depuis presque une semaine... Nuit et jour, des hallebardes qui finissent par tout abîmer. Pas de grêle,  du vent pas trop méchant, pas de catastrophe, mais la durée de ces pluies finit par avoir raison de la beauté!
Pourtant, au retour, le jardin ne boudait pas, il avait encore de belles fleurs et quelques roses, tel ce bouquet merveilleux de couleurs et de parfums de Westerland,


ou la couleur pétante de Emera, en bordure de massif...


Bien sûr, il a fallu redresser, arranger, désherber, mais ce n'était que du plaisir - deux jours durant! Du fouilli, c'est sûr, mais des couleurs associées qui me conviennent...

Rosier Evelyne, Pied d'alouette, Pois vivace
J'étais loin d'avoir terminé quand les premières pluies sont arrivées, très fortes. Et depuis...
Les si jolis pavots ne ressemblent plus du tout aux feux follets que j'admire tant. Ce matin leurs corolles semblaient irrémédiablement fanées et pendaient lamentablement.


Pourtant, je m'étais émerveillée de la variété de leur coeur et j'avais commencé à les photographier pour les répertorier! Comme il se resèment tout seuls, je voulais voir  si ces coeurs se répétaient ou s'ils se renouvelaient et que chaque année j'en avais un ou deux de nouveaux, ou de disparus. Le beau projet a avorté... Voici pourtant les quatre premiers coeurs!


Le petit nouveau est celui du bas à gauche: un coloris un peu framboise, un peu "fusé", du jamais vu dans mes plate-bandes! Pas de grosses macules noires cette année... Piètres constatations!
Je ne vous montrerai pas d'images du désastre, j'ai bien peur de mouiller mon APN! Mais parce que malgré tout je sais que le jardin aura des jours meilleurs, je vous offre la fleur qui s'en sort le mieux : la fleur d'un Hosta en pot, à l'abri des limaces, et que la pluie embellit...


samedi 5 juillet 2014

Passion camomille

Au jardin, la camomille, c'est ma tasse de thé!
Pendant mon absence, la vague blanche a tout envahi. Juste avant mon arrivée, un gros orage avait couché les plantes et éclaté les graminées. C'était le crépuscule, le blanc de la camomille éclairait encore... des retrouvailles joyeuses!

Au matin, le jardin était encore trempé, mais déjà la petit marguerite lui donnait son air pimpant!


Je n'aime pas le goût de la camomille, en ayant bu des litres pour cause de migraines, mais je laisse la fleur aller et venir dans les massifs, la coupant pour en faire des bouquets lorsqu'elle gêne une plante plus faible, ou la déplaçant au printemps ou à l'automne... Son odeur ne me gêne point, même si elle n'est pas des plus subtiles!
La mauve blanche est aussi une vagabonde- Je contrôle pourtant un peu plus sévèrement sa vigueur et sa hauteur... Voilà ces deux blancs qui s'associent parfaitement, à mon goût.


Le jeune Calicarpa n'est pas gêné de cette belle compagnie et ses fleurs un peu pâlotte sont rehaussées par le blanc bénéfique...


La plante attire aussi les insectes à profusion, et j'aime l'associer aux rosiers... Les pucerons se focalisent sur ses tiges et en oublient les boutons des fleurs plus précieuses. Il n'y a ensuite plus qu'à tailler la camomille et la jeter. Elle refleurira à la fin de l'été, en même temps que la deuxième vague des roses. C'est une association gagnante à tous les coups!


Elle joue le même rôle de pôle à pucerons près des raisinets, et j'ai aimé cette scène au soleil couchant...


Ici c'est une mouche - peut-être une volucelle - une parmi tant d'autres, qui la trouve à son goût. Les abeilles, les syrphes de toutes tailles, les guêpes - aucun butineur semble pouvoir  lui résister. Et j'ai déjà songé que j'en garnirai tout le tour de l'hôtel à insectes encore en gestation et que je terminerai avant l'automne!


La couleur ne nuit pas à la camomille! Elle joue à merveille le rôle de liaison entre les différentes teintes du jardin plus sauvage, où les annuelles se ressèment comme bon leur semble.


Vous l'avez compris, je suis une inconditionnelle! Et vous, aimez-vous l'avoir au jardin ou la traquez-vous comme une mauvaise herbe?