samedi 14 juin 2014

Sortilèges

Le jardin déploie ses sortilèges, comme s'il voulait me retenir... Il sait que je pars demain, il l'a vu aux soins dont il a été l'objet malgré la canicule de la semaine passée. Il a reçu la visite de la jeune voisine en charge de l'abreuver pendant mon absence. Des signes qui ne trompent pas!
Alors, vite, il fait éclore les nouveaux rosiers
Rosier Ghislaine de Féligonde, pour sa deuxième année au jardin
Il fait dans le petit mignon, ou dans le grand échevelé, comme ce rosier Westerland que j'ai dû  tuteurer tout à l'heure sous les coups de vent qui malmènent sa hauteur depuis ce matin : il dépasse mes 160 cm!

Rosier Westerland, id.
Le bassin m'offre un fleur aujourd'hui, juste pour essayer de me faire regretter le départ, lui aussi!

Nénuphar Galdstonia
Bref, le jardin se met en quatre, en usant de tous ses charmes, couleurs et parfums...

Rosier Big Purple, première année
Mais, je pars pour 15 jours! Vis sans moi, mon beau jardin, je programmerai mieux le voyage l'année prochaine! (refrain connu...)

dimanche 8 juin 2014

Les roses, enfin!

Au jardin, je ne suis pas pressée, j'aime attendre que les fleurs viennent les unes après les autres, à leur heure. Mais, en cette année chamboulée côté climat, j'attendais l'éclosion des roses avec impatience: mon départ à la fin de la semaine me faisait craindre de rater leur floraison.
Le coup d'oeil matinal, depuis le premier étage, me laisse penser qu'après ce weekend ensoleillé, j'aurais vu naître la plupart d'entre elles!

Rosiers Shogun en boutons, et Sourire d'Orchidée, mêlée à la clématite Le Président
Mais les grands Iris n'ont pas dit leur dernier mot et le massif sud est encore tout pimpant dans le soleil du matin.


Et voilà que le bel Abraham Darby, toujours aussi généreux après tant d'année - je l'ai planté en 1993 - a laissé éclater sa première fleur. Il a subi quelques avanies ces dernières années et je l'ai beaucoup rabattu, surtout après le gel de 2011-2012, mais il est reparti comme un jeunot : feuillage sain, tiges solides et beaucoup de boutons! Un vrai cadeau!


Sa jeune cousine anglaise, Gertrud Jekyll, pour sa deuxième année, est elle aussi en parfaite santé et sa couleur si douce s'harmonise parfaitement avec le cramoisi Parkzauber, très âgé lui aussi (1989).
Gertrud Jekyll
Parkzauber
Ils poussent sur la même structure, mais ils ne se marient pas - pas encore! Accompagnés du rosier Hansa, ils forment à eux trois un coin "parfum" très apprécié qui m'attire souvent dans ce coin du jardin sauvageon tout près de la route...


D'ailleurs, ma belle rose ancienne indéterminée que j'appelle Oncle Georgy, du nom de l'oncle qui me l'a donnée pousse en vagabonde dans le massif juste à côté, au milieu des grandes vivaces, et sa senteur n'est pas des moindres : une rose à confiture!


Et mes nouveaux rosiers au nord? les blancs, les jaunes? Et bien, ils sont un peu paresseux - surtout les grimpants... Heureusement tant paresseux que je suis sûre que je profiterais encore de leur floraison à mon retour! D'ailleurs, le rosier Fresia fleurit tout l'été sans jamais s'arrêter... Voici donc l'allure de mon coin jaune et blanc:


On ne rit pas! La Julienne est venue s'installer toute seule, sa plantule semblait bien inoffensive! Comment aurais-je pu penser qu'elle profiterait de la terre des rosiers et de leur arche pour faire de l'ascension? Et ensuite, j'ai imaginé qu'avec le jaune, ce pourrait être tonique... Et ça l'est!
Mais le sujet de satisfaction dans cette scène, c'est le Cotinus à l'arrière qui a magnifiquement repris après une légère taille au démarrage de ses feuilles... L'hiver doux lui a été bénéfique après les mauvais traitements subis pendant les travaux de la cour. Je craignais de le perdre définitivement, mais non, il est tout en feuilles, et il fleurit! Je me suis renseignée avant de le tailler et j'ai appris qu'il ne faut jamais tailler ces Cotinus pendant l'hiver, et toujours le faire très légèrement - en tout cas en climat froid!

Et voilà la rose de Fresia - un jaune lumineux pour la première rose jaune au jardin de Gine!




mardi 3 juin 2014

Les iris

J'ai remanié quelques massifs en été 2013 et j'ai commencé à mettre de l'ordre dans mes iris. En effet, j'en ai beaucoup collectionnés, j'en ai parfois achetés, j'en ai beaucoup reçus... et je ne me résous pas à avoir un massif qui leur est destiné, ce qui serait bien meilleur pour leur santé et leur floraison. Mais mon jardin me semble trop petit  pour un endroit "feuilles" uniquement pendant les mois où les iris ne fleurissent pas.
Ils ont donc été plantés au gré des arrivages, entre les autres plantes, qui souvent les empêchent de fleurir. Mais j'aime que leurs hautes silhouettes ponctuent le jardin....


La saison des iris à rhizome commence invariablement par la floraison des iris de bordure. Par l'éclosion des iris violets non déterminés, cultivés par ma mère qui m'en a donné dès les premiers jours de mon jardin. En 2013,  j'ai acheté le délicieux Raspberry Blush et Az Arp, tout aussi délicat, mais un peu perdu dans les rosiers...

Indéterminé, Raspberry Blush, Az Arp
Beaucoup de pluie sur les deux derniers qui ont fripé assez rapidement...
Mais les plus grands semblent bien supporter cette alternance d'orages et de soleil, de froid et de chaud, à l'instar de ce magnifique bordeaux, non identifié qui s'est glissé dans les bras du rosier Abraham Derby.


Voilà ma collection d'iris bleus, du plus commun au plus raffiné.

Iris x germanica, Iris pallida, Arpège
Alcazar, indéterminé, Breakers
On voit bien sur cette image les différentes formes des iris, avec pour le dernier, la tendance frisée des nouveaux iris, tendance que les plus récents hybrides semblent encore confirmer.

La variation en jaune et blanc a aussi beaucoup d'inconnus. Je m'efforce de leur mettre un nom, à la faveur de mes lectures sur le net et de mes rencontres. Beaucoup de pistes pour chacun d'entre eux, mais avant d'avoir la description exacte, je ne me risque pas à les nommer.

Iris pallida, Dame Blanche, I.plicata non déterminé
Non déterminé, Accent, Non déterminé
Ils n'ont pas encore tous fleuri. Je ne verrai pas Interpol, le bel iris noir, cette année. La plante est pourtant là, superbe, tout en feuilles! Les bordeaux ont aussi boudé 2014, à part l'amoureux d'Abraham...


Je n'ai pas mentionné les iris à bulbes et les iris du petit marais, je guette leur éclosion...


Avec surprise, j'ai lu sur vos blogs que vous n'étiez pas tous des inconditionnels de cette fleur, alors que je ne saurais imaginer mon jardin sans eux!