mercredi 28 août 2013

Prévoir ...

Août, c'est pour moi le moment de prévoir... l'année suivante, tout d'abord. C'est maintenant que les vivaces peuvent être démariées, car si je m'y prends plus tard, elles n'auront pas le temps de s'enraciner avant les premiers gels, et au printemps, la terre est glaciale jusqu'à mi-avril... Peu de temps donc, et il faut jongler entre les gros orages et la canicule!
Dans ma lutte contre l'égopode, j'ai remanié en partie mes deux massifs du sud. Les vieux iris étaient envahis par les racines de l'indestructible et j'ai creusé à 40 cm de profond pour trouver encore des noeuds de racines blanches caractéristiques!
C'est propre hein? J'ai laissé un glaieul, histoire que son oignon mûrisse puisqu'il a eu la bonne grâce de pousser, alors que je n'en ai plus planté depuis si longtemps...

Une verveine - mais non, car comme me la fait remarquer Marie-Noëlle dans les commentaires - c'est une Véronique Hebe offerte par ma mère qui éclaire le deuxième massif, repiqué avec quelques grands Iris germanica et des iris de bordure violets qui ont fait partie des jardins de ma mère et de tous mes jardins suisses...

Mais, il faut aussi prévoir les vacances de septembre! Absence de trois semaines, le jardin laissé au gré de la météo, sous la surveillance d'une jeune voisine... Rassembler les potées, tailler les buddleia pour pas qu'ils ne se ressèment, nettoyer le plus possible...

Et admirer encore quelques floraisons qui seront terminées au retour... Le bougainvillée, seule potée réussie de cette année très chaude, où il a rechargé ses batteries de plante exotique!

Les dahlias qui ont tant de retard que je pourrai en avoir jusqu'en octobre, peut-être!
Dahlia Artemis
 L'Echinacea lui, sera défleuri. Je n'ai que des déboires avec les nouveaux hybrides colorés de cette plante, alors que j'en vois de splendides un peu partout sur vos blogs! J'ai maintenu pendant des années le bon vieil Echinacea purpurea de base, à longs pétales roses, et il était tellement régulier et flamboyant que je l'ai mal soigné et qu'il a fini par disparaître. Les nouveaux hybrides ne passent pas l'hiver chez moi... ce doit être une vengeance de l'espèce! Pourtant, comment y résister?

La petite plante d'Echinops achetée il y a quelques années s'en donne à coeur joie et envahit lentement mais sûrement la bordure du jardin.  Ses têtes bleues attirent tout ce qui bourdonne alentour, mais je  les coupe avant qu'elles ne commencent à perdre leur belle couleur, pour éviter des semis intempestifs!

Voilà, je suis presque prête... Encore quelques roses trèmières défleuries, quelques nettoyages, le gazon à rafraîchir. Le jardin peut se passer de moi!
Vu depuis l'étage, il paraît bien sage...
Salon d'été
Cour nord
 L'automne sera chargé, la réfection de la cour étant toujours au programme! J'ai prévu de planter beaucoup de tulipes et de petits bulbes. Mais, je m'interdis de regarder les catalogues et les jardineries avant mon départ dans quelques jours!
A bientôt, beau mois de septembre!

samedi 17 août 2013

Les bonheurs de la quinzaine

Un peu trop de chaleur pour le jardin qui fait une petite pause, les feuillages perdant leur saine vitalité verte.

Quelques rosiers remontent, peu d'effet de masse, juste des fleurs un peu éparses, mais chaque matin, une nouvelle floraison, plus timide que la première...
R. Lilian Austin
Le lys géant qui fleurit à 2m de hauteur dans le lilas a été fidèle à sa légende.

 Les roses trémières ont toutes fleuri couleur rouge cerise cette année...

Le coin des phlox qu'il a fallu tuteurer. Malgré les pincements réalisés en mai,  la pluie les a poussés en hauteur et ils ont de la peine à tenir leur tête droite sous les orages.

J'ai retrouvé mon Coreopsis préféré et ses fleurs légères forment un buisson léger dans les feuilles ensolleillées d'Acidenthera 
Coreopsis verticillata pourpre
Quelques lys orientaux ont réussi à passer à travers les egopodes de ce coin un peu délaissé

Au sud, le si bien nommé Lucifer incendie et vole la vedette aux annuelles défleuries dont les graines mûrissent lentement.
Crocosmia Lucifer
Les nigelles m'offrent encore un spectacle sans cesse admirable et que j'aime bien coucher avec le jet d'arrosage, en attendant le mûrissement des graines.

Dans le soleil couchant, les hémérocalles jettent leurs feux

Et ma merveille, ma réussite, ce dont je suis la plus heureuse, c'est ce beau Phantom qui me comble de sa blancheur et de sa somptuosité, après quelques mois à peine passés chez moi.

Des plantes aimées, fidèles, des petits bonheurs quotidiens!

jeudi 15 août 2013

L'année du jaune

Longtemps, j'ai banni le jaune du jardin. Puis, pour agrémenter mes bouquets, j'ai introduit quelques lysimaques dans le talus nord. Puis, quelques plantes sont arrivées, comme par hasard, au jardin - cadeaux de bouture, cadeaux du vent ou des oiseaux....
Millepertuis, arrivé de chez mon voisin est!
Puis ma mère m'a offert une merveilleuse petite plante, portant d'adorables petites fleurs jaunes à mille pétales, un "rudbeckia double". Celui-ci ne fait plus que des fleurs simples, je l'ai déjà arraché plusieurs fois pour le déplacer, mais c'est plein sud qu'il veut rester. Soit...
Rudbeckia  lacinata et Hémérocalle non déterminé
Ma main était prise dans l'engrenage. Les circonstances ont voulu ensuite que pour la création de la cour au nord, je dispose de trois rosiers jaunes... Donc, massif jaune, blanc et orange avec quelques touches de blanc et de bleu...
R. Friesia

R. Augusta Luise
Profitant de la chaleur du mur, un orpin au joli feuillage bleuté m'a offert quelques ombelles citronnées....
Sedum reflexum
Quelques graines de capucines, quelques soucis, le jaune est mis!

Enfin, le lysimaque numulaire, si lumineux envahit  quelques massifs, formant un joli tapis...
Lysimaque nummulaire, Euphorbe rubrum, Heuchère et Bugle pourpre
Et, au printemps forsythia, crocus, tulipes et en juin quelques iris germanica ou hollandica apportent la couleur jaune, synonyme de lumière! 
Mais le bégonia farceur  vendu pour jaune crème, me fait quelques fleurs de porcelaine... roses ou jaunes?

Désormais, aucune couleur n'est bannie au jardin de Gine!

Sur une idée de Geneviève du Doubsjardin

mercredi 7 août 2013

Cinq bleus en août

Il pleut, chez moi, comme dans le p'tit coin de nature de Marie-Claude...
Et sceptique je reprends mes fichiers récents pour trouver cinq bleus et - surprise - je les trouve! Dans la vague rose et mauve des phloxs, trémières et autres saponaires, des fleurs font taches bleues.

Les derniers pieds d'alouette.... échappés d'un massif voisin, ayant trouvé leur place tout en bordure du passage, ce qui permet de les admirer au plus près.

La dernière nigelle, ou presque, en bordure du lin bleu que je laisse mûrir parce que j'aime ces petites boules qui font un joli clac en éjectant leurs graines sous le soleil... et que j'espère en récolter quelques-unes!

La discrète Hysope, la lavande du nord, que je cultive pour son pouvoir mellifère.... et en regardant de plus près pour jauger du bleu, voyez-vous qui me lorgne et se moque de mon scepticisme?

Je découvre à l'instant cet oeil et ces antennes... une piéride certainement.

Pas encore en fleurs, les Eryngiums sont déjà très graphiques et les araignées n'ont pas perdu leur temps pour  installer leurs fils, sûres d'avoir des butineurs à se mettre sous la dent!

Je n'ai finalement pas trop tiré la langue, contrairement à la campanule ...


Et savez-vous, les gentianes étaient en bouton hier! La pluie les conservera encore bien fermées, mais dès le premier rayon de soleil, leur bleu apparaîtra. Mais cinq, c'est cinq!
Merci, Marie-Claude, je viens de passer quelques instants agréables et maintenant, je vais voir si avec cette pluie, mes égopodes font un peu moins de résistance : déhserbage en vue!

Une heure après, la pluie m'ayant rattrapée, je me suis fait un petit bouquet que je vous invite à voir en cliquant sur  Bouquets en haut de page, ou à droite, sur la photo du Dernier bouquet...

dimanche 4 août 2013

Gent ailée

En coupant les fleurs et les feuilles fanées, pendant toute la semaine, j'ai été entourée des bourdons... Ce n'est qu'en désherbant que j'ai découvert un trou rond et aussi gros que le manche de mon outil dans le sol. Et j'ai pu observer le manège des bourdons  qui entraient et sortaient, aussi affairés que dans une ruche.
Bombus terrestris sur Dahlia Honka
De par leur singularité, que l'on devine sur cette photo, on appelle le bourdon terrestre "le cul blanc". Il n'est pas agressif, malgré son vol assez nerveux, mais quand il a trouvé une fleur à son goût, il s'en donne à coeur joie. Je lis sur Wikipedia qu'il est reconnu comme un excellent pollinisateur en remplacement des abeilles dont la population décroît.
Au jardin de Gine, les abeilles sont légion et j'ai parfois de la peine à  distinguer les types d'abeilles. Je pense que celle-ci est une abeille noire
Abeille noire sur Dahlia Honka
et celle-là une abeille contorsionniste! Quelle gymnastique pour atteindre le coeur du pois de senteur vivace...
Abeille noire sur Lathyrus latifolius
Mais les elfes du jardin, ceux que l'on ne peut imaginer en train de travailler, tant leur présence évoque le charme et le rêve, ce sont les papillons. Ce n'est que tardivement qu'ils ont fait leur apparition cette année, les piérides semblant défendre leur territoire... Mais finalement, j'en ai capturé quelques-uns!
J'aime particulièrement le Citron, dont les ailes sont si bien découpées et dont le vol est gracieux, on le dirait suspendu dans les airs...
Citron - Goneptery rhamni
Quand la Petite tortue choisit un environnement qui met en valeur son collier de perles bleues, elle s'étale de toute son envergure pour mieux capter le soleil qui la réchauffe, malgré son mantelet de fourrure.
Petite Tortue - Aglais urticae -  sur Rudbeckia Cappucino
A la tombée de la nuit du 1er août, je suis sortie pour voir les feux d'artifice de la fête nationale. Rien de spectaculaire, semblait-il, le chêne masquant en partie le ciel.
Mais soudain, un mouvement  beige virvoltant dans les phloxs... Un sphinx!
Sphinx indéterminé- peut-être ondulé?
La merveille de la journée, le cadeau du jardin!

jeudi 1 août 2013

Grugée

Des nouvelles du front pas très heureuses: j'ai perdu une bataille! Les égopodes giclés par le produit dit bio dont je me félicitais ici font d'adorables petites feuilles toutes vertes, toutes solides!
Pour répondre à vos questions et pour ma propre gouverne, je me suis intéressée au principe "actif" du produit, à savoir l'acide pélargonique dont vous pouvez lire un descriptif pas très encourageant.
Donc, je me suis faite grugée! A bon entendeur... Je vais reprendre ma bonne vieille méthode du désherbage, mais petit massif par petit massif, je vais traiter avec un produit plus polluant - sous peine de voir rosiers et vivaces dépérir sous l'étreinte de cet envahisseur!
Encore un petit mot sur ce vilain sujet: si vous avez une terre lourde et humide, gardez-vous d'introduire le petit frère si charmant Aegopodium podragaria Variegatum! Malgré une constitution plus faible que l'espèce type, il est tout aussi redoutable dans ce genre de terrain. Je me suis pourtant laissé dire qu'en terrain sableux, à Oléron, il ne se propage que très raisonnablement.

Heureusement, au jardin, il y a des compensations! Comme les premiers dahlias qui éclosent, ce Honka longtemps avant les autres encore en boutons.
Dahlia Honka
Et, malgré les résultats calamiteux des semis effectués à fin avril, la première Orlaya grandiflora fleurit dans mon jardin! Mes généreuses aminautes, qui se reconnaîtront, m'en avaient envoyé plusieurs sachets, mais la pluie et le froid de mai et juin avaient décidé de me contrarier, malgré plusieurs essais, en pots et en place. Heureusement, j'ai gardé des graines pour l'année prochaine!
Orlaya grandiflora
Une belle revenante, dont j'ignorais tout de la résistance à l'hiver et qui a mis très long à se réveiller, c'est la Stokesia laevis, très jolie, mais que je devrais déplacer dans un endroit rocaille! En bordure des annuelles, elle est un peu perdue.
Stokesia laevis
Les hémérocalles sont ravies de la chaleur et le font savoir. Pour une fois, les roses trémières ne filent pas sans fleurs à l'assaut du ciel. De hauteur raisonnable, elles portent des coupoles de belle taille.

Le jardin n'est pas que travaux, problèmes, batailles et frustrations! Il est surtout un plaisir chaque jour renouvelé, à l'instar de cette petite scène sans prétention qui me charme à chaque sortie sur ma terrasse sud!