vendredi 17 mai 2013

Du sud au nord

Du sud au nord, le jardin use de ses charmes pour me faire oublier la pluie et la grisaille. Chaque éclaircie, même légère, me précipite à l'extérieur... Il s'agit de le préparer le mieux possible à ma prochaine absence, tout en sachant que tout ne peut être parfait! Les jardins des voyageurs ont bien des lacunes...
Le froid, s'il empêche les rosiers de grandir et de faire leurs boutons, permet aussi aux petits scènes printanières de durer plus que de raison.

Au sud, les tulipes, les Narcisses Thallias, les myosotis, les phlox sont encore presque aussi frais qu'au premier jour. Jamais le cognassier du Japon Cameo n'a conservé ses fleurs si longtemps!

Les pivoines font leur sucre que les fourmis ont tout de suite repéré, mais restent bien fermées sur leur épanouissement que je ne verrai pas cette année

tandis que la véronique se faufile partout, envahissant le massif de sa jolie couleur.

Comme le reflet accentué de la glycine du garage qui commence à s'ouvrir. Un peu de soleil me permettrait de la voir à son apogée avant le voyage...

Au nord, c'est un autre camaïeu qui m'attend. Les nouveaux rosiers peinent à grandir et n'ont que quelques pousses feuillues... mais les petites vivaces ont déjà colonisé le pied des buissons. Le Calicarpa bodinieri semble avoir séché cet hiver, le houx est en bien méchante forme et perd ses feuilles, mais je prendrai les mesures définitives à mon retour.
Euphorbe polychrome Bonfire devant Euonymus fortuneii Emerald'n Gold
Le leucothoe dont les anciennes feuilles ont bien souffert du froid malgré la protection installée fait de belles pousses, très vigoureuses, et c'est une très bonne surprise!


Et enfin, un autre motif de satisfaction, c'est l'adorable rhodo tout mini pour lequel j'ai craqué, installé sour le Corylopsis pauciflora, comme un rappel vanille de ses clochettes.
Rhododendron Wren She
J'avais programmé le voyage juste avant la floraison des rosiers, après celle des tulipes et de la glycine, mais le printemps en a décidé autrement : ancolies, pivoines, glycine seront très beaux pendant mon absence. Heureusement que je vais visiter de beaux jardins dans un climat plus doux que le mien qui me permettront de ne rien regretter!

samedi 11 mai 2013

Le temps des premières

Le jardin se réveille, le vert envahit les massifs, piquetés de fleurs et de promesses de fleurs : c'est le temps des premières ...
Première crosses des fougères
Dryopteris Filix mas
Première fleur du pommier décoratif

 (Malus x Coccinella, peut-être)
Premiers boutons de l'ail ornemental, si décoratif déjà, comme un bouquet serré dans son papier...

Ail Purple Sensation
Première éclosion de la grande consoude (il y en a partout, cette année!) et je craque devant le lent dépliement de ses bourgeons. Je les éclaircirai après la première floraison...

Symphitum officinale
Et malgré la pluie, l'offrande du
Premier petit iris de bordure, hérité du jardin de ma mère dont c'est le prénom...

 
C'est le temps des découvertes, des émerveillements. Le tour matinal du jardin est comme un cadeau, un moment privilégié dans la journée que je ne voudrais rater pour rien au monde.



vendredi 10 mai 2013

Evereste

Il ne s'agit pas de la montagne, malgré la blancheur extraordinaire de ses flancs, mais bien du pommier Evereste - avec un e final : j'a appris que l'obtenteur a fait allusion à la pomme d'Eve qui reste sur l'arbre tout l'hiver.

Acheté en fleurs, coup de cœur jamais démenti, il a vite pris toute son importance au jardin. Tout est beau chez lui : boutons, fleurs, fruits, feuilles.
Malus X Evereste, le 08.05.2013

Son parfum est celui d'un vrai pommier, frais comme le printemps, et les abeilles en sont friandes, ce qui en fait un excellent pollinisateur.
Malux X Evereste, le 09.05.2013 avec un peu moins de boutons
 
Sa fleur, de tout près, est parfaite, et elle supporte vaillamment les averses qui abîment tant de fleurs blanches.

En automne, comme tous les pommiers, il se pare de belles couleurs dorées, puis les feuilles tombent et il ne lui reste plus que les fruits - très durs avant le gel, et même farineux... mais les merles en font leur régal.

Le pommes ne durent pas tout l'hiver chez moi : elles sont mangées avant, mais les voilà sous une neige précoce de fin octobre l

Pas de traitement, pas de maladie, la taille pour pas qu'il ne grandisse trop dans mon petit jardin: un pommier d'amour!

lundi 6 mai 2013

Petit mois de mai frisquet

Pas question de se promener pieds nus dans le jardin, malgré l'herbe un peu haute et les jolies pâquerettes... il fait tout simplement trop froid. Mais avec mes sabots, je sors dès que je peux, pour terminer semis en place et plantation des dahlias, souvent interrompue par des averses bien froides. Pourtant...
Pourtant, le printemps se fait, le jardin fleurit et apporte son lot de petits bonheurs.
Comme le Narcisse Thalia qui fleurit un peu plus tardivement que les autres, mais qui supporte vaillamment les intempéries et dure deux bonne semaines dans tout son éclat...
Narcisse Thalia et giroflée
L'association voulue avec le Cognassier du Japon Cameo me remplit d'aise chaque année.

Avez-vous remarqué que chaque petit bonheur apporte un projet supplémentaire ? Ici, je voudrais garder ces couleurs tendres et il faudra racheter quelques bulbes du beau narcisse pour conserver cet accord.
Les spirées sont feux d'artifice depuis la route, mais elles prennent trop de place et le projet est de les éclaircir pour qu'elles se régénèrent et libèrent un peu d'espace pour les rosiers  plantés sur leurs côtés.
 


Les tulipes blanches sont roses... c'est en 2011 que j'ai planté les blanches qui ne sont pas revenues, et en 2012 les roses. J'ai mélangé mes cartons, mais l'effet à l'entrée du jardin reste frais. Le projet? énorme pour ce massif : dès floraison terminée des iris, reprise en mains de tout le centre, en comptant sur les annuelles en bord de massif pour masquer les travaux. Les iris y fleurissent de moins en moins, l'aegopode les étouffant. Le remaniement s'impose.



Le bassin devait être vidé, les plantes divisées, mais... trop gros travail pour mon épaule endolorie, trop long aussi. Nous avons donc sorti quelques potées,  nettoyé les iris et les joncs, arraché beaucoup de menthes et enlevé beaucoup de détritus végétaux. En deux jours, l'eau était à nouveau transparente, le nénuphar est reparti de plus belle.

L'idée était d'enlever une couche de vase du fond, tout en détruisant le moins possible les habitats de la faune. On ne l'a pas fait et bien nous en a pris : l'eau claire nous a permis de découvrir les lymnées, bien sûr, quelques planorbes encore, et surtout une "famille" de tritons alpestres : trois adultes et trois bébés, au moins. En voilà deux adultes :
Je suis toujours étonnée que ce petit bassin si peu naturel au départ puisse attirer autant d'animaux. Il est fréquenté par les grenouilles rousses, les tritons, 3 sortes de libellules - que l'on peut voir naître - et des vers de vase, sans aucune intervention de notre part. Il est le point de ralliement des chats du quartier, de tous les oiseaux (si possible pas aux mêmes heures). Même un renard avait pris plaisir de s'y baigner (catastrophe assurée : bassin vidé, fleurs cassées).
Et enfin, j'ai trouvé la petite Waldsteinia qui m'avait été conseillée comme couvre-sol - et chaudement recommandée par vous-mêmes! J'ai commencé à en planter et le résultat me plaît beaucoup. Mais les travaux ne sont pas terminés, les experts se renvoient la balle, et mes arbres ont de la peine à reprendre. Donc, pas question de tout recouvrir pour devoir ensuite tout arracher. Patience... La voilà, encore en fleurs, toute fraîche, encore dans son pot!


 

vendredi 3 mai 2013

Les tulipes

Quelques jours de chaleur, et j'ai vu les boutons des tulipes apparaître. Une croissance très rapide et l'explosion a eu lieu avant-hier : elles ont toutes fleuri en même temps. Les anciennes, les nouvelles, les précoces, les tardives... Un festival!
Tulipes blanches Exotic Emperor et roses Gabriella
Mes "vieilles" tulipes n'ont pas manqué à l'appel et elles fleurissent un peu au hasard des massifs, parfois à plusieurs, parfois esseulées... de plus en plus petites.
Tulipes Triumph , T. Abu Hasan
T. Carnaval de Nice et T. Red Shine
Les plus grosses ont deux ou trois ans, si j'en crois mes cartons d'emballage précieusement conservés malgré leur encombrement!

T. Gabriella et T. Exotic Emperor à nouveau
T. Pink Impression et T. Apricot Beauty
La tulipe Gabriella et une valeur sûre, très lumineuse, et j'aime l'accorder avec le feuillage bleuté des narcisses défleuris.

Quant à Prinzess Irène, je l'achète chaque année et elle se plaît partout : plein soleil, mi-ombre, tout semble lui convenir. Elle est assez basse et se mêle avec bonheur aux feuillages colorés.

Dans mon massif sud dédié aux fleurs annuelles, les bulbes font le relais avant les pieds d'alouettes, pavots et autres rudbeckias qui se plaisent au soleil. Les feuilles des tulipes semblaient atteintes de virose et j'étais assez pessimiste quand à la floraison. Mais la bonne surprise est là!
T.  Purple Flag et T.  Apricot Beauty
C'est en fouillant mes cartons que je m'aperçois que j'avais planté quelques bulbes blancs qui semblent n'être pas sortis encore : Tulipes Diana et Hibernia - ces dernières semblent avoir trouvé le nom qui leur convenait!
Et enfin, la tulipe star du jardin, la championne dont je vous parle chaque année, la tulipe Bastogne Parrot, qui fut énorme dans sa jeunesse et dont vous pouvez lire l'histoire. Elle est là, un peu courte, mais très présente. Et à quelque 20 cm, j'ai vu le bouton, encore plus près du sol d'une de ses sœurs que je croyais disparues à tout jamais.
T. Bastogne Parrot 02.05.2013
Dans mon petit jardin, les tulipes font merveille alors que les arbres ont encore peu de feuilles et que les narcisses sont presque tous défleuris.