dimanche 29 juillet 2012

Petit monde

C'est l'été, avec la chaleur et les orages revenus... Les matinées permettent de jardiner dans la douceur, mais les soirées sont parfois accablantes, les gros cumulus menaçant d'éclater tout près, au dessus du jardin.
Et tout autour, le petit monde bourdonne, bruit de mille crissements, de mille frôlements d'ailes... Je ne reconnais pas tout le monde, tant est grande la variété des hyménoptères rencontrés, et tant sont faibles mes connaissances en entomologie. De plus, mon APN n'est pas toujours aussi rapide que je le voudrais - je cours toujours après le Moro Sphynx qui pourtant ne se lasse pas de fréquenter les phlox. Oh, j'ai quelques prises, mais bien trop floues pour vous les montrer... Mais un jour, je l'aurai!
En attendant, je vous montre les plus dociles, à commencer par le Myrtil qui visite le jardin très ponctuellement entre 11h et midi, et qui aime à la folie le Cosmos chocolat des potées en bordure de terrasse.


Si certains insectes s'abreuvent sur les plus belles fleurs et semblent ignorer leurs semblables, tant leur soif de pollen est grande,


la terrible araignée-crabe sait se camoufler pour combler ses appétits carnivores. Elle ne craint pas de s'attaquer à des insectes plus grand qu'elle.


Cette araignée règne en maître sur différentes fleurs du jardin, elle est tantôt jaune citron, tantôt blanche, parfois légèrement rosée. L'art du camouflage au service de la grande bouffe.

Dans le coin des aromatiques, Hysope, Sariette et Menthe poivrée sont les favoris de l'abeille domestique et des syrphes. Le bourdonnement y est intense et les herbes bougent doucement sous le va-et-vient des butineuses.


Même l'Astrante et ses sépales de papier est assidûment visitée, comme si rien ne devait être laissé de côté.
Un bourdon terrestre, comme un petit lord en gilet et culotte de velours, a choisi la fleur accordée à son pourpoint qu'il exhibe fièrement en se redressant de toute sa hauteur.



Et la merveille des merveilles, la chenille du Machaon se repaît sur le fenouil bronze, sa plante hôte. Elle était toute petite, et j'ai attendu patiemment pendant deux semaines qu'elle s'allonge, qu'elle prenne du volume... Finalement, bien que j'ai vu des exemplaires plus gras, je l'ai "capturée". Bien m'en a pris : le lendemain, elle avait disparu. Que lui est-il arrivé ? Un oiseau l'aurait-il trouvée à son goût, malgré son camouflage?


Toutes ces photos ont été prises ces derniers jours. J'aime ce petit monde, preuve que le jardin vit et n'est pas complètement dénaturé. Bien sûr, les frelons, les pucerons, les moustiques sont aussi de la partie, mais je les supporte stoïquement, juste pour le plaisir d'admirer leurs congénères plus sympathiques.

mercredi 25 juillet 2012

Bleu, bleu, bleu

Les pieds d'alouette ont presque terminé leur floraison et leurs papillons bleus se sont mués en cosses vertes luisantes, formant des épis échevelés. J'ai commencé à les arracher, et je glisse entre ceux que je conserve pour la graine, les quelques annuelles qui attendent en serre, et quelques vivaces, trouvées en jardinerie. Il fait très chaud, et je dois encore attendre la fin de la semaine pour terminer ce travail.
Le jardin se rattrape de cette perte de bleu en offrant encore, ici et là, quelques fleurs de cette couleur si prisée. Les Echinops se sont ri du froid et des pucerons! Ni protégés, ni traités, ils dressent leurs têtes hérissées, photographiées ici juste à leur prise de couleur... Déjà, abeilles, bourdons et papillons les trouvent à leur goût.


La glycine, plus mauve que bleue, après un printemps "au bois", puisqu'elle le gel a pris ses bourgeons, fait sa première - timide - floraison. Qu'importe, elle est sauvée!


Et, fait exceptionnel, le géranium Magnificum, qui m'avait été vendu pour un Johnson Blue, remonte, comme dans les climats plus doux. J'aime ses yeux intenses sur le feuillage velouté.


Et dans l'ombre du pommier, un Hosta agite doucement ses clochettes. Les Hostas sans panachures fleurissent mieux chez moi. L'avez-vous remarqué chez vous?


Un été bleu! Bon, Ca n'empêche le rose de gagner du terrain, mais c'est une autre histoire.

mercredi 18 juillet 2012

Plaisirs et projet

Bonne nouvelle, et grand plaisir : le Rosier Westerland daigne refleurir ... Oh, ses nouvelles tiges sont frêles, et ses fleurons bien faibles, mais enfin, sa belle couleur est là!


Le nord de la maison va être complètement modifié à la fin de l'automne: trop difficile à soigner, il n'a jamais été conforme à nos souhaits. Nous avions surtout voulu nous protéger d'un voisinage peu aimable, en utilisant la structure que nous avions trouvée. Nous l'avons aménagé, créant des paliers, plantant quelques buissons, sans jamais engager les fonds pour une reprise complète. C'est un endroit où il fait bon le soir, même si le soleil couchant n'y parvient plus comme autrefois, ses rayons étant bloqués par le pin planté par le voisin désagréable.  Ce remaniement est le grand projet pour cette année, et le pauvre Westerland va devoir déménager : pas sûr qu'il y survive!


Le chantier fera l'objet d'un reportage, dès les premiers plans établis...  Le talus devra être remplacé par un mur, la cabane de jardin sera maintenue, mais nous ajouterons une annexe hors gel, et un auvent ... La serre (à gauche et invisible sur cette photo) sera démolie (elle est en bout de course) et remplacée par un massif rosiers, etc. etc... Je n'ai pas encore terminé la liste de toutes mes envies. A suivre, donc!
Ailleurs, c'est un peu la jungle, cachée par les floraisons. A l'heure où la lumière fait vibrer les couleurs différemment, soit à la nuit tombante, le rose du Pois de senteur vivace qui depuis la rue semble envahir la maison est presque mauve,


tandis que le Croscomia Lucifer anime un massif à lui tout seul, remplaçant le rosier Abraham Darby qui a terminé sa première floraison.


Sous les buissons, le Lysimachia ciliata balance ses petits lampions au milieu des grands asters encore en feuilles.


Cette année pas comme les autres, les hydrangéas fleurissent au jardin de Gine. Ce petit capricieux, reçu en pot il y a plus de dix ans,  fleurit pour la troisième fois... J'aurais pensé que le Bonhomme Hiver aurait eu raison de lui, comme de tant d'autres, mais non, il fait le spectacle avec ce Coreopsis Limerock Ruby et le feuillage bleuté de l'iris.


La nouveauté, et le premier fleuri parmi ses congénères, c'est le Dahlia Honka, aux pétales enroulés telle une éolienne... Très haut, un peu dégingandé, parfait pour l'arrière du massif où il illumine le genévrier, il a un côté amusant, comme ce jouet en plastique qui tourne dans le vent.


mercredi 11 juillet 2012

Juste avant de partir

Que se passe-t-il au jardin de Gine en juillet ? Rien de spécial, le jardin vit sa vie... Il est souvent le cadre de petites réunions entre amis, quand il ne pleut pas et les massifs souffrent du délaissement. Mais pourtant, ils donnent le meilleur d'eux-mêmes et j'espère qu'ils vont tenir jusqu'à la semaine prochaine, puisque je vais quitter le jardin pendant quelques jours.

Mon tour de jardin commence par les potées sur la terrasse, cosmos chocolat, verveine, géranium, dascia, lantana, felicia,  c'est le tohu-bohu des couleurs.  Seules les Gauras variegata ont un peu plus de peine à fleurir sous la pluie.



Ensuite, c'est le Delphinium Pacific Giant qui retient l'attention. Il s'est mêlé à la Clématite Bletiny Anyol et si ses grandes hampes ont cassé sous l'orage, les rejets latéraux ont pris le relais ... Couleur rare au jardin, et qui me console du rosier Shogun qui d'habitude orne la structure et qui ne semble pas vouloir fleurir cette année.


Plus loin, ce sont les Lys L.A. Eyeliner, associé à un pois de senteur vivace blanc, qui font le spectacle, sur fond de Physiocarpus Diabiolo. J'aime particulièrement cette scène.


Enfin, dans le massif des annuelles, c'est la joyeuse pagaille de laquelle émergent les premières roses trémières. J'ai commencé à repiquer sous les pieds d'alouette quelques cosmos et coreopsis restés en souffrance dans la serre ... Ils seront rejoints par les soucis oranges qui patientent encore...


Sinon, de ci de là, les hémérocalles font des tâches de couleurs, mais elles ne sont pas très florifères cette année. J'aime quand elles "prennent" le soleil couchant ...


Les roses boudent un peu, malgré une taille légère et l'apport d'engrais pour leur redonner un peu de tonus. Les nouveaux rosiers se remettent de l'hiver et se vengent en ne fleurissant pas.  Je les bichonne en désherbant tout autour, je leur cause, je fais tout ce que je peux, et j'espère qu'avant la fin de la saison, ils iront mieux!

lundi 2 juillet 2012

Avant l'orage

Il pleut sur le jardin, les feuilles du chêne sont arrachées par le vent, mais juste avant l'orage, j'avais fait le tour du jardin... L'association du moment, c'est la clématite Dorothy Walton qui a lâché son support et vagabonde au pied des Delphinium Pacific Géant qui n'ont jamais été si élevés.


De l'autre côté de la terrasse, les potées font contrepoint aux couleurs pastels, Surfinia, Verveine et Bidens blanc  mêlés.


Les lychnis, fidèles entre les fidèles, ponctuent la lisière des dahlias dont les boutons ne sont pas encore formés.


Le massif des fleurs annuelles a hissé le bleu. Les Pieds d'alouette dominent, parsemés de quelques pavots, et d'un bosquet de Matricaire à fleurs pleines.


Une marguerite jaune, Anthemis tinctoria peut-être, a migré d'un jardin voisin en bordure du massif des annuelles ... Attaqué par les pucerons, de la couleur inadaptée à mon jardin, il était promis à une taille sévère, son feuillage argenté faisant merveille, au contraire de ses fleurs.  Mais, après avoir chassé la grande sauterelle dans un safari photo mouvementé, j'ai aperçu les larves de coccinelles qui ont sauvé sa floraison. Agrandissez l'image par un simple clic, et vous verrez ce petit monde déjeuner goulûment : Les pucerons le suc de la plante, les larves de coccinnelle les pucerons, et la sauterelle, est-elle carnivore ?


Le rosier Abraham Darby recépé après le gel, met beaucoup de bonne volonté à fleurir envers et contre tout, à travers les feuilles du  Montbretia Lucifer.


La fée du jardin, déesse de la déchetterie, a trouvé une place à l'abri d'une feuille d'iris et peut-être que sa présence a protégé le jardin des orages de grêle de samedi soir passé.