dimanche 31 juillet 2011

Dahlias en bouquet

Le jardin un peu délaissé ce dernier mois a poussé au gré des pluies et des coups de soleil brûlants. Les dahlias résistent relativement bien, surtout les anciennes sortes, comme ce Dahlia cactus rose. Ma mère qui l'a dans son jardin depuis de nombreuses années m'en a donné un éclat il y a déjà 15 ans, et depuis, bon an, mal an, il éclaire mes plates-bandes. Il n'est jamais déplacé, il s’accommode de toutes les compagnes, du soleil, de la mi-ombre : je l'aime beaucoup !


Aujourd'hui, j'ai choisi de vous le montrer en bouquet, associé aux sauvageonnes qui ont bien profité de mon laisser-aller récent : L'Origan a fleuri en beaux poquets odorants, la Menthe poivrée se faufile partout et je craque pour ses aisselles mauves, quant aux  Lysimaques, je vous en ai déjà parlé dimanche passé !


Quelques feuilles d'Hostas choisies parmi les rares épargnées par les limaces qui ont adoré ce juillet pluvieux, et ce bouquet illuminera les prochains jours orageux prévus !

dimanche 24 juillet 2011

Lysimaques


Polymorphe, le lysimaque porte le nom d'un roi de Trace et de Macédoine, à la vie très, très compliquée (voir Wikipedia). Et pourtant, c'est une fleur simple et rustique, une fleur des jardins de grand-mères et de curés.
C'est à une grand-mère sur le marché justement que j'ai acheté mon premier plan, presque à mon corps défendant, puisqu'à l'époque mon jardin n'était que pastel, rose et bleu ! Mais la charmante vieille dame à qui j'achetais quelques pommes avait su me convaincre, et j'avais relégué ce jaune à l'arrière du jardin, au nord, où cette couleur apporte un peu de lumière.
Lysimachia punctata - L. ponctuée
Bien des années plus tard, je me suis laissé tenter par l'épi blanc, souple et tortueux de son frère, qui lui ressemble si peu ... J'aime les fleurs blanches, et cette virgule argentée agrémente les bouquets un peu lourds des dahlias. C'est aux bouquets que j'ai pensé en premier lieu, mais je l'apprécie pour son pouvoir colonisateur et son caractère facile qui veut qu'il se plaise en plein soleil ou à l'ombre des bambous ...
Lysimachia clethroides - L. à feuille de clèthre
Ensuite est venu le plus petit, jaune encore, excellent couvre-sol, qui n'hésite pas à coloniser le gazon et que je distribue à tous les amateurs ... Son feuillage doré met en valeur les feuillages des heuchères ou le bleuté des rosaces de lychnis.
Lysimachia numularia - Herbe aux écus
Puis, dédaignant les conseils me promettant un envahissement inéluctable, j'ai craqué pour la variété pourpre, tout aérienne et légère. Je la garde à l'oeil, mais ses pousses sont restées sages et je l'ai plantée en fonds de massif où elle finira par rencontrer le granit de la bordure. Elle m'offre un feuillage sombre au printemps qui s'éclaircit avec le soleil, comme pour mieux s'accorder au jaune doux de ses fleurs si légères.
Lysimachia ciliata purpurea - L. pourpre
C'est une plante qui paraît parfois un peu fade, mais si on y regarde de plus près, chaque fleur est un petit bijou, et   le Lysimaque n'est pas avare de ses richesses : il se multiplie, il fleurit abondamment, il tient bien en vase ... Mais, parce qu'il y a toujours un mais semble-t-il, il n'a pas d'odeur perceptible.  Et là, je suis obligée de compenser ce manque dans les bouquets par d'autres fleurs, plus généreuses de leurs parfums !




jeudi 21 juillet 2011

Parfums du printemps

La couleur, la forme et ... le parfum ! C'est ce que je demande à la fleur que j'accueille au jardin. J'aimerai  pouvoir  vous faire respirer le parfum de mes fleurs, par écran interposé ! Mais, peut-être que pour vous aussi  la vision de la fleur vous remémore instantanément son parfum ? Alors, suivez-moi, de février à mai ...

La viorne rose (Viburnum bodnantense) est la championne des parfums hivernaux. Même sous un capuchon de neige, dès que le soleil l'atteint, elle répand son odeur, discrète dans le froid, mais c'est comme une promesse des effluves qu'elle libère au printemps ...

L'helléborde fétide (Helleborus foetidus) ou pied de griffon est une invitée surprise. Si sa fleur m'émeut par sa délicatesse, son odeur ne me séduit pas vraiment. Mais, avec obstination, elle se ressème, amenée par quelque oiseau, et elle est devenue indissociable de mes travaux de printemps !

Le parfum du muguet (Convallaria majalis) est très discret dans le jardin, il faut se pencher bien bas pour découvrir sa senteur capiteuse,  mais en vase, il embaume la maison.

Ensuite, c'est le déferlement, parfums violets, parfums blancs, comme si dans la chaleur naissante des après-midi, chaque fleur rivalisait pour imposer son odeur et attirer le plus grand nombre d'insectes :

 Fleur de pommier (Malus Evereste), avec une pointe de fraîcheur, bon enfant, comme du rose aux joues 

 Violence du lilas (Syringa vulgaris) atténuée d'une traîne de mélancolie le soir tombant

Arrogance du magnolia (Magnolia stellata) au parfum capiteux, telle une femme fatale 

 La glycine (Wisteria sinensis) a une fragrance plus fraîche, mais son opulence compense cette discrétion, et dès que le soleil l'effleure, son parfum se répand loin à la ronde.

La viorne à grosse tête (Viburnum x carlcephalum) commence à fleurir abondamment après trois ans. Elle est plantée près de l'escalier et c'est un cadeau de pouvoir humer son parfum poivré à chaque passage.

Viennent ensuite les roses, les lys, les grandes parfumées ... mais au printemps, mon nez qui a été privé pendant l'hiver des senteurs de la nature qui sommeille, apprécie toutes ses odeurs de bonheur !

samedi 16 juillet 2011

Petit monde

Sortir dès que les premiers rayons du soleil atteignent le jardin ... c'est un de mes plaisirs du matin ! Les fleurs et les feuilles se réveillent, encore fraîches de la nuit, et déjà les insectes bourdonnent. J'aime voir mon jardin de tout près ... ou par le petit bout de la lorgnette ...

Un escargot s'attarde sur le Delphinium Pacific qui commence à perdre ses pétales

Un Hosta au feuillage vert tout simple mais à la fleur si élégante illumine le dessous du pommier Evereste

Dans l’étang une aeschne à peine née sèche ses ailes avant son premier vol

La Nigelle fourbit ses graines à l'intérieur de son ventre rebondi bien protégé

tandis qu'un pois vivace lances ses vrilles un peu à l'aveuglette

Alors qu'un goinfre s'est attablé au coeur d'un pois plus âgé ...

L'Hélénie Moerheim Beauty a déployé bien proprement sa jupette 

et le Coreopsis verticillata Limerock Ruby paraît bien désordonné !

Chaque jour, je fais ce petit tour, et je regarde les fleurs le plus près possible ... Si le soir, je fais des projets de nettoyage, de remodelage ou de taille, le matin, je jouis de chaque petit trésor offert !


mardi 5 juillet 2011

Pois de senteur vivace

Le pois de senteur vivace (Lathyrus latifolius) est un aérien et un vagabond au pied monstrueux. Une fois installé dans un jardin, il se multiplie et moutonne à perte de vue, étouffant les autres vivaces de son poids si léger ...

Difficile de l'éradiquer ... sa racine est un pachyderme énorme. Plus l'on coupe ses repousses, dans l'espoir de l'épuiser, plus elle grossit, sous terre, sans que rien laisse devenir le monstre qui sommeille et fourbit ses armes de séduction : feuillage bleuté craquant, petites grappes de boutons tout recroquevillés, et enfin éclat des fleurs roses.

Ses vrilles sont redoutables et accrochent tout ce qui est à portée pour le hisser au-dessus de la mêlée. Je l'utilise dès lors pour habiller les spirées défleuries ou les conifères tristounets en été.

Dans un petite jardin, c'est un peu une calamité. Il faut lutter, pour faire de la place à des fleurs plus timides ... et tailler, tailler, tailler, et surtout ne pas le laisser grainer. Au début du jardin, il me ravissait parce qu'il prenait de la place, envahissant des surfaces que je n'avais pas encore meublées. J'ai un peu déchanté, même si la première floraison est un émerveillement ...


Il n'a pas que des défauts ! Après la première floraison, je le rase au pied, et très rapidement, le feuillage bleu réapparaît, un peu moins exubérant ... J'ai même introduit son frère, Lathyrus latifolius "White Pearl", nettement moins costaud, mais dont la fleur blanche immaculée ne manque pas d'élégance.

Enfin, en bouquet, il "tient" plusieurs jours, les boutons s'ouvrant en rose-gris, très distingué ! Associé à quelques fleurs de Buddleia qui apportent le parfum qui lui fait cruellement défaut, c'est un de mes bouquets "classique" de l'été !

dimanche 3 juillet 2011

Petites scènes

A la fin du mois de juin, les premières roses sont fanées, les hémérocalles sont encore en bouton ... Le jardin pourtant reste lumineux grâce aux valeurs sûres, la camomille dont je vous ai déjà parlé, les dernières clématites et les coquelourdes.  Ce printemps chaud leur a très bien convenu !
Le 30 juin, j'ai pris ces quelques photos du jardin "en enfilade", pour restituer cette ambiance fin de règne ...

 Le bassin et le "coin tourbière" sont roses grâce à la Saponaire (Saponaria officinalis) et l'Astilbe Catleya.

 Le DelphiniumPacific remplace le rosier Sourire d'Orchidée, bien imité par une Mauve blanche

Le Coleus fait contrepoint aux premières Roses trémières  

Coquelourde (Lychnis coronaria) et Oeillet des poètes (Dianthus barbatus)
 marquent la fin du jardin de leur couleur  cramoisie

A l'entrée, Gaura, Coquelourde, Grande Julienne et Pied d'alouette essaient de masquer les feuilles jaunies du Pavot somnifère dont je veux conserver la semence !

C'est une période un peu fofolle, comme un début de vacances ... Je ressens aussi ce besoin de respiration, de laisser aller ... et j'aime bien que le jardin soit jungle fleurie.