samedi 31 décembre 2011

A tous mes visiteurs et amis jardiniers


Un climat clément, les pouces verts, la joie au jardin, la douceur d'y vivre, le temps de l'apprécier ... Voilà ce que j'espère pour vous et pour moi aussi.

mardi 27 décembre 2011

Mes scènes préférées

Depuis quelques semaines, j'étais assez déçue de mon jardin, pas assez soigné, trop fouillis - je lutte toujours contre le désordre qui semble être ma nature profonde. Je me rappelais mes échecs de l'année avec les rosiers, je culpabilisais de mes absences, de mes accès de flemme. Bref, je n'étais plus en adéquation avec ma création et je parais aux travaux les plus urgents en m'extasiant de petits trésors, faute de mieux.
Bon, chaque hiver, le froid m'engourdit les méninges ... j'ai donc repris mes fichiers photos et finalement, il n'était pas si mal ce jardin, saison après saison, avec un bémol sur l'automne, comme une perte de vitalité.
A l'heure du bilan, voilà mes scènes préférées, dans l'ordre de leur entrée en scène.

Rien d'extraordinaire dans cette scène printanière, mais pour moi, ces simples perce-neiges qui se naturalisent sont le signe que mon jardin n'est pas trop éloigné de la nature. Je les aime beaucoup !
Perce-neiges, 3 avril 2011
Les narcisses et leurs multiples hybrides ont la part belle sous les buissons et chaque deux ans, je rachète des bulbes pour varier les couleurs et les formes, avec toujours une préférence pour le blanc ...
Narcisses  REPLETE , 3 avril 2011
En coin de terrasse, cette scène m'a ravie pendant près de trois semaines. L'erreur a été de planter des bulbes de Muscari blanc en association et ceux-ci ont disparu sous les feuillages ...
Coeur de Marie, Narcisses THALIA, Tulipes Darwin PINK IMPRESSION, 18 avril 2011
Ensuite, entre les iris, les pavots, les premières roses, tout me plaît et le jardin est au mieux de sa forme pour deux mois, presque facilement : ce n'est que le résultat du travail  de plusieurs années ...
Clématite WARSAWSKA, Iris Germanica blancs et jaunes, Ancolies , 21 mai 2011
Les Iris sont des plantes reçues, dont je connais pas les noms. Le blanc vient d'Oléron, le jaune a toujours fait partie des jardins de ma mère et il se plaît chez moi aussi.
Cette plante de pivoine installée il y a plus de quinze ans, fleurit bon an mal an, au pied d'un érable pourpre. Là aussi, les iris proviennent  d'Oléron ... On devine à l'extrème gauche, une Hémérocalle Flavia et des Heuchères.
Pivoine, roses trèmières, Iris Germanica bleu, bleu et blanc, Papaver Rhoeas et Papaver orientalis, 25 mai 2011
J'aime les fleurs blanches en toute saison, et particulièrement cette scène à l'entrée du jardin. J'ai laissé la carotte sauvage monter en graines et j'espère qu'elle se sera resemée à profusion dans cette partie du jardin.
Lys CASABLANCA, sur lit de carottes sauvages, 25 mai 2011
En bordure de route, la plate-bande est âgée, jamais remaniée depuis sa création, il y a plus de quinze ans ... Pourtant, la scène a été spectaculaire cette année.
Rosier centifolia inconnu, Géranium vivace JOHNSON BLUE, Lavande, 28 mai 2011
Au nord, la haie est très difficile à gérer, et cet automne je n'aimais pas cet endroit. La découverte de cette photo au fond de mon ordi me fait réfléchir et m'empêche de tout  "nettoyer" !
Rosier WESTERLAND, sur fond de Clématite Alpina, et Cornus Mas, 31 mai 2011
Ce qui devrait être un massif "bulbes et rosiers" a été envahi par la coquelourde des jardins ou Lychnis coronaria qui se resème dans mon jardin où bon lui semble ...
Lychnis coronaria, Allium - donné pour "bio" - Rosier Sahara,  5 juin 2011
La sarriette occupe toujours une place importante dans mon jardin : je m'en sers pour alléger les bouquets de ces épis pâles et élancés, et dans la cuisine, bien sûr ! Cette année, une capucine s'est appuyée sur un Pois de senteur vivace et entre Magnolia stellata et sarriette a fait sa place.

Capucines, Satureja montana, Lychnis Coronaria, 23 juillet 2011
Le massif plein sud a pleinement profité cette année d'un semis de Rudbeckia hirta annuel. Le jaune a été à l'honneur dans mon jardin où il a été banni jusqu'à cette année. Je dirai que c'est un jaune orangé - ce qui ne ressort pas de cette photo - et qu'il m'est moins agressif que le jaune citron !
Rudbeckia hirta, Cosmos bipinnatus, Capucines, Coreopsis LIMEROCK RUBY, 7 août 2011
Enfin, l'automne arrivé, les feuilles ont pris l'avantage ...
Euonymus alata compacta, Calluna, Hedera et feuilles de chêne pourpre
Ce retour en arrière m'a consolée des imperfections constatées et la révision des scènes aimées me permet d'imaginer mieux la suite à donner aux différents massifs. Au final, je ne suis pas mécontente de cette année, et je dois admettre que je me reconnais dans mon jardin !






samedi 17 décembre 2011

Première neige

Il neige sur le jardin de Gine, et c'est les doigts encore gourds que la photographe tapote ces quelques lignes .. Oh ! rien de grave pour le moment, juste quelques flocons légers, légers, légers ....



La tempête a secoué tant et plus bambous et branches, le chêne en a profité pour se débarrasser de son bois mort. A son pied, les oiseaux pépient encore ...


Tandis que le canard fait le gros dos, il sait qu'il pourra bientôt se glisser sous le genévrier rampant pour échapper aux rigueurs hivernales.


Les flocons se sont pris dans les pièges des graminées, comme des dentelles légères...




et le Physallis s'est coiffé d'un bibi  frivole et plumeux, comme pour jeter ses derniers feux.


Mais les flocons n'ont pas dit leurs derniers mots et ils virevoltent sans cesse ... Le jardin devra s'endormir, toutes ses beautés écrasées par l'épais manteau qui lui apportera pourtant la couverture salvatrice !

Noël sera peut-être blanc, cette année, mais  dès la porte de la maison, les couleurs seront ocre et turquoise.


mardi 13 décembre 2011

Décembre, vraiment ?

J'ai profité du soleil dimanche pour soigner rosiers et clématites avant l'arrivée programmée du froid, de la pluie et de la neige. J'ai enlevé les feuilles mortes et ajouté du terreau en petits monticules, pour bien cacher les points de greffe déchaussés ou faire un petit coussin douillet qui leur permettra de passer l'hiver sans trop souffrir ... Ce travail m'a permis de regarder le jardin de très près, et d'y découvrir quelques surprises :

Sous un tas de feuilles du chêne, une primevère, un peu rongée par un escargot qui se tenait au chaud, lui aussi!


Abrité par ses tiges séchées, un chrysanthème fleurit  tout près du sol.


Juste au-dessus, le Rosier Mister Lincoln, ne fleurira plus, son dernier bouton flétrira sans s'épanouir ni dégager son parfum exceptionnel.


Les Physallis ont pu tisser leur résille sans être cabossés par la neige qui les écrase généralement sans pitié.


Le Jasmin nudiflora a pris de l'avance sur le printemps, alors même que je ne l'ai pas encore taillé.


Pour parfaire cet anachronisme, la Monnaie du Pape, étincelle encore, le temps sec lui ayant permis de sécher sans moisir ...


Et enfin, le Rosier Shogun, glorieux dans cet après-midi automnal, sur fond de ciel bleu ...


Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer le même Rosier, bien à la peine en date du 1er décembre 2010.


Plus de fleurs que je ne le croyais, c'est vrai, dans mon jardin, et ce mois de décembre ressemble aux derniers jours d'octobre... mais avec déjà des crocus qui pointent, des iris dont les nouvelles feuilles sont déjà bien formées, des primevères, des pâquerettes, des semis naturels de pieds d'alouettes, de nigelles ... Je me réjouis de voir comment le froid va être supporté par toutes ces précoces. Parce que, rassurez-moi, il va venir, non, ce froid ?

dimanche 4 décembre 2011

Les hollandais

Aujourd'hui, la jardinière reprend du service et le jardin ne va pas s'en plaindre ! Les petites pluies ont enfin mouillé le sol, et le vent arrivé hier, a séché les feuilles. Donc, ratissage, mais surtout, dernières plantations de bulbes, le sol étant bien souple, et pas encore gelé, ce qui est rarissime au mois de décembre !
Quelques crocus botaniques qui n'avaient pas encore trouvé de places, et ...
les bulbes achetés à Barcelone, sur la Rambla, des Iris hollandica White Superior, que je cherchais depuis 2008 sans comprendre pourquoi ceux-ci avaient disparu de l'assortiment en Suisse ! En 2007,  ces Iris blancs ont fleuri, mêlés aux asters encore en feuilles, pour créer une scène qui m'avait beaucoup plus, à l'ombre du chêne.

En général, je ne conserve pas ces bulbes, ils disparaissent ... d'autant plus sous le chêne qui est un grand affameur des espèces à son pieds. Donc, j'ai cherché à en acheter, pour émailler les plates-bandes, en vain !
Je me suis rabattue sur les Iris hollandica classiques


puis un peu plus pâles, Iris h. Oriental Beauty, qui est merveilleux de délicatesse.


Enfin, j'ai tenté une percée vers les jaunes, Iris h. Fiesta, donné pour orange, alors que je suis fanatique des fleurs blanches ...


De guerre lasse, j'ai acheté en même temps, le plus sombre de ces Iris, le magnifique Iris h.Black Beauty,


et le plus clair, très sophistiqué, l'Iris h. Delft Blue.


Tous m'ont ravie, bien sûr, mais à chaque fois que je vais dans une jardinerie, je cherche les bulbes de l'Iris hollandica blanc. Et le hasard fait bien les choses et les voyages de la jardinière ne font pas que du tort au jardin, juin 2012 verra à nouveau le "blanc supérieur", sauf intervention non programmée des campagnols !


lundi 28 novembre 2011

Cardinal de Richelieu

J'ai planté hier un rosier avec lequel j'ai une longue histoire ... pas des plus heureuses, mais qui sait ? Tout peut changer !

La première fois que la couleur exceptionnelle du Rosier Cardinal de Richelieu m'a frappée, c'est dans une jardinerie, bien éloignée de chez moi, lors d'un voyage sur la côte atlantique. 
Ensuite, je l'ai admiré chez ma soeur, dans sa plénitude, en 2006 ...


Sa couleur mauve, avec un ton de gris très léger, son feuillage d'un beau vert, son port souple de rosier ancien, tout me plaît chez lui ! Son parfum est assez discret, mais si bien accordé à sa couleur, un peu poivré, un peu poudré. Je me le suis procurée à deux reprises, chez des rosiéristes différents, et à chaque fois, le rosier a péri, pour une raison inconnue, à côté d'autres rosiers en pleine santé !
Obstinément, j'ai prélevé des boutures sur le rosier de ma soeur, qui n'ont pas survécu non plus. De guerre lasse, j'ai renoncé, supputant le climat trop froid, le sol trop argileux ou je ne sais quelle malédiction ...
Mais deux ans plus tard, une voisine jardinière néophyte me demandait conseil pour la taille d'un rosier qui avait si bien fleuri l'été précédent. A ma grande stupéfaction, l'étiquette portait le nom de ce Cardinal capricieux. La description faite par mon amie m'a convaincue : ce rosier se portait très bien à quelques mètres de mon jardin !
Alors quand,  presque hors saison puisque d'habitude le sol est gelé depuis longtemps chez nous, je suis tombée sur l'unique exemplaire d'une jardinerie qui bradait les derniers rosiers en pots de la saison, je n'ai pas hésité. Et voilà, il est maintenant en terre, dans un joli mélange de terreau, compost et terre franche. Je lui ai fait une petite butte pour le protéger et je lui ai donné à boire, parce que le sol est vraiment sec !


J'espère qu'en juin 2012, je vous le montrerai en fleurs, et vous verrez que l'étiquette ne lui fait pas honneur, et que son coloris est profond, certes, mais surtout, qu'il tire beaucoup plus sur le mauve - comme sur ma première photo!

Sur le réseau, j'ai trouvé que ce rosier gallica avait été créé en Hollande, et qu'il aurait été importé en France par le rosiériste Laffay, qui est souvent donné comme son obtenteur, en 1840.

lundi 14 novembre 2011

Rouge

Grippée, je suis restée la semaine à l'intérieur de la maison. Mais le jardin va sa vie, sans moi. Les feuilles sont presque toutes ramassées, encore quelques heures de travail. Les rosiers attendent le terreau qui leur permettra de passer l'hiver au chaud, mais les températures se maintiennent. Humidité de la nuit, relative chaleur la journée et l'automne se prolonge agréablement ...
Samedi, par plein soleil, le jardin s'était paré de rouge ! Les orpins sont spécialement beaux, bien qu'ayant perdu leur feuilles, comme autant d'écailles ...


Le dernier chrysanthème est encore frais, comme au premier jour.


Le pommier Evereste, comme son nom l'indique, reste très attrayant ! Ses pommes sont farineuses et fades, pourtant dès la neige venue, les merles s'en repaîtront sans retenue.


Complètement hors saison, le rosier anglais Lilian Austin m'offre sur une longue tige rampante (?) une fleur corail, au ras du sol. Peut-être s'est-il couché parce que trois floraisons par année, c'est exceptionnel pour lui ! Il aura droit à une ration de compost pour sa peine.


Malgré ce temps doux, les derniers travaux attendront, je dois guérir, et ensuite un voyage citadin m'attend !

vendredi 4 novembre 2011

Corvée de feuilles

Corvée ... je n'entends que ce mot-là, ces jours ! Corvée de ramassage de feuilles ... Vraiment ?

Ce matin, le premier et dernier rayon de soleil de la journée a illuminé le chêne, un court instant ...


Je me suis précipitée dehors et oui, la pluie allait arriver, comme prévu ! Et l'arbre s'était délesté de sa lourde parure - pas complètement !


D'abord admirer, marcher dans les feuilles, les faire crisser, admirer la coulée couleur tabac,


puis s'amuser, faire des lignes, des ronds, des andains ...


et enfin, ramasser, le moins drôle, et le plus pénible, je le concède ...

La pluie est arrivée avant que je ne termine, mais pas si forte. J'ai encore admiré les roses qui se sont ouvertes hier

Rose Shogun,  Tantau, 1999

Rose Evelyn, D. Austin, 1991
Et enfin, je me suis offert un cocktail vitaminé avec un petit bouquet de soucis ... Eh oui ! Malgré les premiers gels, les plantes avaient résisté bien entourées par les Rudbeckia Marmelade et les Pavots de Californie. Les boutons sous le soleil de ces derniers jours ont eu la bonne grâce de s'ouvrir !


Vous savez quoi ? Demain, je recommence !



lundi 31 octobre 2011

Couleurs de saison

L'automne fort ensoleillé n'en finit pas de faire "tourner" les feuilles qui ne cèdent pas, la pluie ou le vent n'étant pas conviés au bal des couleurs.

Le chêne a perdu quelques feuilles, bien sûr, mais depuis quinze jours, il a viré lentement de l'orange, au rouge veiné de pourpre pour arriver enfin à cette belle couleur tabac qui illumine le jardin ...


La pâleur des érables du voisin met son feuillage à son avantage


tandis qu'à son pied, les calluna, plantées cette année, jouent dans une autre tonalité


répété à l'envi par par l'érable japonais au pied des bambous.


Même les "coins ingrats", pas trop soignés en cette fin d'automne, mais protégés du gel par le couvert du bambou et du genévrier, se sont illuminés.



Le troène, arrivé par la grâce d'un oiseau, normalement taillé en boule mais dont je ne me suis pas trop occupée cette année, en a profité pour mettre en valeur ses beaux fruits noirs par une écharpe couleur alezan.



J'ai dégagé des asters fanés et des monnaies du pape déchirées le  Corylopsis pauciflora, qui a bien de la peine à grandir chez moi, malgré le compost apporté deux fois par année. La teinte de son feuillage automnal est aussi délicate que ses clochettes printannières.



L'Hamamélis Diane, malgré ses feuilles bien rongées par l'othiorinque, attire le regard, face à la baie vitrée, bien mieux qu'il ne le fait avec sa floraison pourpre, si discrète.



Pour lui répondre, à l'angle opposé, cet érable japonais - j'ai perdu tous les étiquetages de mes érables en pot et ils sont donc sans nom pour l'instant - a mis sa plus belle robe, bicolore !


Ainsi, malgré les légers gels nocturnes qui ont tué la plupart des fleurs, le jardin est exceptionnellement lumineux en cette fin octobre.
La jardinière a de la peine à planter les derniers bulbes et à ramasser  les premières feuilles tombées : si l'automne durait encore, elle n'y verrait aucun inconvénient !